19918

CHRONIQUE PAR ...

106
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 05 août 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-Han Mee
(chant+guitare)

-Jim Shaw
(chant+guitare)

-Tom Paton
(basse)

-Harry Deller
(batterie)

TRACKLIST

1) (How Do I) Make The Devil Fall Asleep
2) Insubordinate Ingerland
3) The American Machine
4) Hell Is On Its Way
5) Swallow This
6) Machine Elves (Interlude)
7) Chase The Dragon
8) 90 Seconds To Midnight
9) Sunburn From Your Bible
10) Warehouse Salvation
11) Sediments (Interlude)
12) Asphyxiate
13) Payment of Pain
14) Sympathy Symphony

DISCOGRAPHIE


Hot Milk - Corporation P.O.P
(2025) - rock un peu punk, metal et électro - Label : Music For Nations



J'ai déjà écrit ici tout le bien que je pensais du premier album de Hot Milk, A Call to the Void. Rester à savoir si les Mancuniens allaient pouvoir transformer l'essai. Les premiers singles, catchy et bourrés de refrains réussis, laissaient présager le meilleur. C'est parti pour quarante-cinq minutes de musique effrénée.

Avec quatorze morceaux dont deux interludes, Hot Milk pousse un peu plus long pour son deuxième album. Si la qualité est au rendez-vous, l’articulation de l’album est sans doute son seul véritable écueil. En effet, le début est sympa, mais sans nous envoyer au sol. Puis débarquent toute une série de tueries démentielles, avant que le tout se referme sur les morceaux les plus calmes et électro de la bande… Étrange choix, qui avait déjà été un peu le cas pour le précédent. On ne blâmera pas le groupe d’avoir mis en première position "(How Do I) Make the Devil Fall Asleep", un morceau riche et ambitieux, avec des renforts de cordes et des parties bien distinctes. Même chose pour "Sympathy Symphony" qui clôt l’opus façon « montée en puissance ». Et si "Insurbodinate Ingerland" et "The American Machine" sont de très bons morceaux, leurs refrains sont plutôt des baisses de régime plutôt que l’inverse. Il faut dire que l’on est habitué à des dingueries avec Hot Milk… L’album explose avec "Hell is on Its Way", "Swallow This", "Chase the Dragon" et "90 Seconds To Midnight". Quatre tueries, chacune à leur façon. Et cette fois, l’auditeur est jeté par terre par ces tubes supersoniques.
Passé le souci de l’enchaînement des morceaux, la galette se révèle de qualité et bien au-dessus de la mêlée. Les mélodies vocales sont variées et percutantes. Le tout est soutenu par des guitares encore plus bourrines que précédemment avec des riffs recherchés. Le côté metal hardcore est plus présent que jamais. Beaucoup de morceaux sont construits sous une forme de couplet calme qui monte en tension jusqu’à l’explosion du refrain. Mais, si cela paraît basique, le groupe réserve toujours des surprises. Des variations, des breaks, un quelque chose qui casse la routine. De plus, avec la diversité des influences mixées (rock, hardcore, électro, punk, metal), l’ensemble est riche. Le groupe a sa formule, mais il l’exploite intelligemment. La qualité et l’alternance des deux chanteurs et cette façon de ne pas rester sur les rails fait tout le sel de la galette et lui donne une durée de vie conséquente. Si Han Mee n’avait (déjà) plus grand-chose à prouver, Jim Shaw a fait de sacrés progrès et a gagné en agressivité. Son chant est bien moins lisse.


Cet album est un uppercut dans notre face. Porté par des chanteurs parfaitement complémentaires qui s'en donnent à cœur joie, Corporation P.O.P est rempli de pépites et de refrains catchy en diable. Dommage que l'ensemble soit un peu déséquilibré avec cette fin d'album un peu calme. Reste que Hot Milk a réussi son pari et confirme son talent avec ce deuxième opus de haut niveau.





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