Chronique : Xenos A.d. Reqviem For The Oppressor (2025)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 09 août 2025

Sa note : 13/20

LINE UP

-Ignazio Nicastro
(chant+basse)

-Giuseppe Taormina
(chant+guitare)

-Danilo Ficicchia
(batterie)

TRACKLIST

1) 1986
2) Dogma of War
3) Tears on the Face of God
4) Crown of Separation
5) Welcome the Destroyer
6) Children of the Atomic Sun
7) The Bleeding Hands of Faith
8) Reqviem for the Oppressor
9) Dance of the Gods

DISCOGRAPHIE

Reqviem For The Oppressor (2025)

Xenos A.d. - Reqviem For The Oppressor

(2025) - thrash metal - Label : My Kingdom Music

Régulièrement, je me prends un album de thrash parmi les albums qui nous sont proposés. Il y a parfois de bonnes surprises, souvent beaucoup d’énergie. Et si ces albums ne tiennent jamais très longtemps sur la longueur, ils peuvent, par leur patate, apporter du plaisir sur quelques écoutes. Je découvre ainsi les Italiens de Xenos A.D. C'est le troisième album du trio. Ne venez pas chercher une musique moderne ici, la première piste s’appelle "1986"…

Tout commence par une introduction d’une minute trente. Guitare acoustique, montée en puissance… Tout cela est un peu scolaire. "Dogma Of War" lance réellement les hostilités avec ses riffs thrash et son rythme enlevé. Et très vite, on sent que tout cela va être classique, du old school qui ne cherche surtout pas à réinventer la poudre. Alors est-ce que ça vaut le coup de s’y attarder ? Car du thrash à l’ancienne, il en sort des pelletés. Pour se distinguer – et ce n’est pas rien – Xenos A.D. peut se targuer d’avoir un chanteur de qualité. Un vrai chanteur pourrait-on même dire. Une belle voix énervée, avec du grain, qui ne singe pas James Helfield (oui, oui… Ça existe!). Sa performance donne une sacrée patate aux morceaux, car le mec sait y faire. Honnêtement, ça change tout et permet aux Italiens de s’extirper de la masse.
Autre qualité, et non des moindres : ce Reqviem For The Oppressor est enregistré avec une production de bonne qualité. On entend bien tous les instruments ; la basse est bien présente. Les guitares ont le bon mix entre puissance et tranchant. Dommage que les riffs soient un petit peu bateau. Il y a des efforts, quelques passages techniques, mais tout est trop balisé pour emballer complètement. Même chose pour les solos appréciables, mais pas mémorables. Xenos A.D. s’en sort avec un album tout à fait correct, mais auquel il manque un truc qu’on ait envie d’y revenir. Peut-être que les chansons s’étirent un peu parfois au lieu de taper dans une concision plus adaptée au style pratiqué. Le tout se termine d’ailleurs sur un instrumental de quatre minutes, bien moins énervé.

Amateur de thrash old school, tendez l’oreille sans crainte. Cet album est bien enregistré et chanté et quelques passages vous feront lever la tête. Hélas, comme souvent avec ce style, la lassitude pointe le bout de son nez et il manque un petit truc pour transformer l’essai. Un album qu’on écoutera quelques fois avant de l’oublier en attendant le prochain, en espérant que ce sera une bonne surprise.