Chronique : All Hell Sunsetter (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 09 août 2025

Sa note : 14/20

LINE UP

-Jacob Curwen
(chant+guitare)

-Erik Ballantyne
(basse)

-Cameron Andrew Micham
(batterie)

TRACKLIST

1) Exile into Nod
2) Dominus Sanguis, Domina Nox
3) The Violent Brood
4) The Bleeding
5) Sunsetter
6) The Flood and the Death
7) Behold the Night
8) Path of Cain
9) Sacrifice to Shadow
10) The Ancient Rise
11) The Outer Night

DISCOGRAPHIE

Sunsetter (2025)

All Hell - Sunsetter

(2025) - black metal punk thrash metal - Label : Terminus Hate City Records

En direct de Asheville (le ville du ???), All Hell s’échine à faire aimer au monde le black metal mélangé au thrash et au punk (tautologie ?). C’est du tout moins ce que nous dit la bio non-officielle du groupe puisque l’officielle est inexistante. Oui, la bible metal-archives dit ainsi, alors ainsi soit-ce. Il faut dire que c’pas faux.

Il ne faut pas avoir fait la St Cyr du black metal (quelle brillante idée !) pour immédiatement sentir l’attachement majeur stylistique. Tout comme il ne faut pas bien long pour comprendre que leur période préférée de Darkthrone est probablement celle qui s’ouvre avec Sardonic Wrath. N’en demeure pas moins que All Hell campe fermement dans le camp noir, ne serait-ce que par la froidure abrasive du grain de ses guitares. Rien que d’y penser, je m’humecte les lèvres de désir. C’est sale sans oublier d’avoir du coffre. Seul véritable reproche au son, les cymbales sonnent terriblement synthétiques, la faute à des fichiers audio de mauvaise qualité ? Pas bien le label. Mais sorti de ça, une enveloppe parfaitement en adéquation avec cette musique sombre et froide peinturlurée des grooves punk et de l’énergie du thrash (ou l’inverse, comme vous voulez).
Car ce qui intéresse le plus les Américains c’est bien la musicalité, l’effet bang sur la tête, voir la foule se briser la nuque en communion lors des concerts. Plutôt rare dans le milieu du black metal, cette volonté s’entend tout à fait dans le contexte thrash/punk qui l’accompagne. Alors forcément les amateurs de contes sanguinolents, de poursuite du diable dans les couloirs du blizzard ou autres apologies du démon en seront pour leurs fraises. Si la thématique est bien là, l’exécution bien moins. Et ce n’est pas l’hommage conjoint à A Blaze in the Northern Sky/Scorn Defeat qu’est "Path of Cain" (décidément représentative d'une seconde moitié d'album au-dessus de la première) qui remet en cause cette assertion. Capable d’associer des mélodies entraînantes à cette poursuite du groove (rassurez-vous, on ne verse pas dans le funk pour autant), All Hell s’inscrit dans une veine fort sympathique et à la marge des grands courants.

Est-ce une réussite totale ? Permettez-moi de re-prendre « sympathique ». Sympathique réussite. Car s’il est indéniable que le travail est bien fait, l’effet d’entraînement vraiment bon, l’envie de réécoute bien présente, nul doute que ce type de musique se vit bien mieux lors de soirées noires ou de concerts. Pas un reproche, mais dans l’optique d’une écoute solitaire, cela permet d’en cerner les limites (limitées cependant).