Chronique : Ash Magick Rituals of Anathematic East (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 28 août 2025

Sa note : 11/20

LINE UP

-VI-th
(chant+guitare+basse+programmation)

-VII-th
(chant+guitare)

TRACKLIST

1) Intro - ܢܬܚܪܒ ܥܠܝܟ
2) The Kneeling Wretch
3) Beyond Dara's Gates
4) Sacred Flames of Anathema
5) Baptistery
6) Interlude
7) Silent Ruin, None Evade
8) Day of Resurrection
9) Outro - ܒܫܡ ܕܫܐܝܕܐ

DISCOGRAPHIE

Rituals of Anathematic East (2025)

Ash Magick - Rituals of Anathematic East

(2025) - black metal - Label : Apocalyptic Witchcraft Recordings

Ash Magick possède deux caractéristiques principales qui m’ont fait me pencher sur leur cas. Bon, en fait trois pour de vrai. Les deux premières sont d’ordre culturelle, de la curiosité intellectuelle. Un groupe de black metal en provenance de Turquie, même en 2025 ce n’est pas banal. Un groupe de black metal de Turquie avec des femmes, c’est foutrement pas banal. Dont acte. Quant au troisième…

Souvenez-vous de Mysticum, "Black Magic Mushrooms". Dans ma tempête spirituelle j’imaginais un « k » supplémentaire à leur Magic et Ash devint Mushrooms. Bref, le rapprochement était évident (hum). D’autant plus évident que les deux groupes partagent l’absence de batterie. Mais là où Mysticum l’assume, voire le revendique carrément, Ash Magick s’en tient à une utilisation type batterie. Avec un son de boîte à rythmes d’époque, donc pas forcément excellent. Remarquez, ça passe pas trop mal dans le maelström de saturations aiguës que ne renieraient ni Darkthrone sur son A Blaze in the Northern Sky, ni Hate Forest sur à peu près tous ses albums. Donc ouais, Ash Magick c’est du black à la dure, aucune fioriture sonore, pas d’enrobage agréable, tout est dans le dur. Musicalement les inspirations sont évidentes, on se noie en plein black obscur mal enregistré, composé avec un minimum de variations pour enfoncer votre tête dans l’humus purulent des asticots rompant le jeun sur les restes froids des cadavres. Sûrement des personnes religieuses.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : normalement je n’aurais pas pris un tel promo basé purement sur la musique. Mais les trois curiosités préalablement citées… L’aspect black metal ultra crade a fait que je me suis penché sur la musique, mais ce type de black a pullulé au tournant des années 2000, parfois avec des productions bien pire. Ici c’est abrasif, très, mais on arrive encore à entendre les riffs et les différents instruments. L’ambiance grise prégnante ultra froide favorise l’émergence d’un léger kiff, pour autant dire qu’il s’agit de bon black metal c’est aller vite en besogne. C’est correct, et c’est déjà pas mal pour deux meufs turques dont on imagine que le soutien local doit être au mieux diffus. Sur un plan purement musical, difficile d’en faire une quelconque recommandation à moins de vivre et respirer trve black vndergrvnd \m/ H24. Les gens normaux n’auront aucun intérêt à l’exercice. Après… pour la curiosité, pour le soutien, pour le fait d’entendre de la musique produite réellement avec les tripes, une poussée incontrôlable dans un contexte inhospitalier.

Alors non, je ne dis pas qu’il faut acheter aveuglément uniquement pour soutenir, mais dans l’Histoire de notre metal chéri, il est intéressant, presque fascinant de voir ce genre de groupe émerger. Mais bon, ç’aurait quand même été mieux avec de la meilleure musique…