Chronique : Deteriorot Awakening (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 12 septembre 2025

Sa note : 12/20

LINE UP

-Paul Zavaleta
(chant+guitare)

-Arthur Reid
(guitare)

-Travis Meredith
(basse)

-James Goetz
(batterie)

TRACKLIST

1) Awakening
2) The Flame
3) In Battle to Survive
4) Horrors in an Everlasting Nightmare
5) A Ghost in the Mirror
6) Deliver Us from Fiction
7) Haunting Images from a Past Life
8) Programmed by Fear
9) Winter Moon
10) In Silence
11) The Spirit
12) To Sleep

DISCOGRAPHIE

The Rebirth (2023)
Awakening (2025)

Deteriorot - Awakening

(2025) - death metal - Label : Xtreem Music

Papy fait de la résistance. Après la renaissance, l’éveil. On se demande s’ils vont mourir pour le prochain album. Bref. Deteriorot revient pour le plus grand plaisir des crasseux, ces amateurs de dégueulis heureux les pieds dans le sang oxydé. Après un retour bardé de bonnes intentions, le re-retour se fait sous l’œil attendri des suiveurs.

Tout commence bien avec une belle entrée en matière tapissée de cordes grattées sans distorsion. Inattendu à ce niveau d’oldschoolitude, cela amène une fraîcheur pour le moins surprenante à ces premières secondes partagées. Ne vous inquiétez pas, se réinventer n’est pour autant pas au programme des Américains. Aussitôt revoilà ces bons vieux riffs vicieux, cette lourdeur maladive et les processions de mortelles déambulations métalliques. Incantation et Immolation furent cités dans la chronique de l’album précédent, autant se re-citer dans la citation car cela n’a pas bougé d’un iota. Awakening sent bon le grunge tant il baigne dans les premières années de cette décennie quatre-vingt-dix naissante. Argh... J’ai donc réussi à parler de grunge dans ce magma de pur death metal porté par un chant caractéristique et marqueur principal d’identité tant il tombe bas dans les fréquences. Misère.
Ne vous attendez bien à rien d’autre que du pur death metal à l’ancienne. Les rythmiques sont lourdes à s’en ouvrir les veines tandis que toute la structuration des riffs applique les préceptes du death metal new yorkais semble-t-il. Toujours pas la moindre trace d’abondance de blasts à l’horizon, seulement une batterie qui cogne dur sans dévisser de son mantra : cogne plus fort si tu ne cognes pas assez fort. Un travail de sape en mid-tempo appréciable tant il change des défilés hypersoniques brutaux, et ce d’autant plus que malgré des bpm plutôt stables la variété est de mise dans les breaks et les poum-tchac jetés en pâture à nos oreilles. Alors ok, s’émerveiller d’une telle musique devient affaire complexe dans un contexte pareil, néanmoins nous avons la satisfaction de la ligne directrice tout autant que celle de l’honnêteté des protagonistes.

Oui Awakening est dans la lignée de The Rebirth. Oui il marque moins l’effet fraîcheur passé. Demeure cette production death metal quasi candide tant elle se montre nue et sans fard. Évidemment destinée aux amateurs collectionneurs, elle a le mérite de contenter son auditoire.