CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 19 septembre 2025
Sa note :
11/20
LINE UP
-Samu Männikkö
(chant+guitare+claviers)
-Juho-Pekka Lappalainen
(basse)
-Jimi Myöhänen
(batterie)
TRACKLIST
1) Denial
2) Beneath
3) Repent
4) Revelation
5) Alive
6) Sermon
7) Oblivion
8) Keyhole
9) Void
DISCOGRAPHIE
Nouveau groupe, premier album mais déjà… quatre singles ! Des fois, les stratégies des labels, faut me les expliquer. Y’a peut-être un Finlandais ultra-connu dans le trio, ou alors une présence massive sur les réseaux sociaux, mais une telle abondance de singles pour un groupe inconnu à la base, c’est délirant. D’ailleurs, mais quoi fait-il donc ledit groupe ? Du death/doom mélo d’après eux. Du death/black/doom mélo d’après moi.
Et ça change rien. Sauf qu’au moins je suis en paix avec moi-même de l’avoir écrit. L’aspect black provenant du chant, et des guitares possédant une tendance tenace à sonner froides. Pour le reste, death/doom indubitablement. Et mélo. Oh que oui. Pour être mélodique ça l’est. Et vous l’aurez compris immédiatement à la lecture de la phrase précédente, trop pour mes oreilles. On se rapproche du miel sirupeux à ce niveau. Alors l’avantage classique est vérifié : ça sonne tout de suite bien, ça donne envie d’écouter et c’est bien la raison pour laquelle ce promo est tombé dans mon escarcelle. Encore faut-il savoir tenir la distance. De l’art de marier accroche et durabilité. Dans lequel Serpent God fait montre d’un frétillement d'ébauche mais non d’une maîtrise. Car l’art est complexe et difficile à acquérir. Et même une fois touché du doigt, il peut se dérober à votre vue en un album.
Néanmoins ne maugréons pas éternellement, ce constat fait. Car Denial, composé de mono-mots dans les titres de ses chansons, élan agréable de facilité à lire, s’il ne parvient à se frayer un chemin parmi les sorties mémorables, n’en demeure pas moins une pièce aisément appréciable, et ce d’autant plus pour quiconque n'est pas effrayé par la présence insatiable de mélodies doucereuses. L’autre souci de ce premier effort réside dans le son. Non pas que la production soit défaillante, au contraire elle fait montre de moyens indéniables. Par contre elle trébuche dans son enveloppe, les guitares traînant trop en route, créant un effet cocon supplémentaire dispensable dans un cadre de mélodies cajoleuses déjà très présentes. Cela retire de la profondeur aux compositions à mon sens, par l’entremise d’un voile artificiel entre nous et la musique.
Presque comme un corollaire de cette abondance de facilités à l’écoute, l’album dans sa globalité se révèle homogène et affiche un niveau de qualité fort correct. Le groupe pense à ménager des plages plus éthérées, dominées par la partie rythmique ou dénuées de saturation. Rien de neuf mais une variété qui fait du bien et joliment mise en scène. La remarque tient pour les chansons, toutes portées par des riffs lancinants satisfaisants. On revient sur ce fameux mur de la mollesse sucrée de l’ensemble, pas ma tasse de thé. Et pour tout dire, proche de l'exaspérant sur la durée de l'album.
Si vous connaissez vos goûts en matière de thé, vous saurez quel degré d’appréciation appliquer à ce Denial. Le mien est trop plombé par le velouté ultra présent. Le vôtre pourrait mieux s’en sortir.