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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 25 septembre 2025
Sa note : 11/20

LINE UP

-Giancarlo "Regicide" Laurent
(chant+guitare)

-Antoine "Æni" Vigne
(guitare+chant)

-Maxime "Blasphèm" Tabuteau
(basse)

-Pierre "Daemonicus" Junca
(batterie)

TRACKLIST

1) La forêt
2) L’âme sans repos
3) Vers l’étoile solitaire
4) Le chevalier au corbeau
5) Ord vil merdos
6) Le Val dormant
7) Les chemins de l’exil
8) La chevauchée cadavérique
9) Sous la couronne de l’éternité

DISCOGRAPHIE


Les bâtards du roi - Les chemins de l'exil
(2025) - black metal très mélodique - Label : Les Acteurs de l'Ombre Productions



Les bâtards du roi pouvaient-ils venir d’autre part que d’Orléans ? C’est à se le demander. Qu’en pense notre cher Duc d’Anjou (à moins que ce ne soit le Duc de Paris ? Ou encore Prince Napoléon ? On en apprend décidément des bonnes en cherchant à s’informer sur les prétendants à la succession au trône de France) ? Que tchi si vous voulez mon avis, il n’est pas fan de black metal aux dernières nouvelles, ni les autres. Ils ont tort, le black, c’est bien. Et français et médiévalo-monarchiste, encore mieux ?

C’est ici que se révèle toute l’expertise des Éternels. Le nom, l'usage exclusif du français et le style extrême pratiqué, rappellent immanquablement Misanthrope. Ok peut-être, mais je connais pas leur musique (sauf que c'est du death). Non, les premiers contacts murmurent Aorlhac. Cette façon de fabriquer de la mélodie épique qui progresse. Les montées en puissance et même l’enveloppe sonore fuligineuse tout autant que consistante et remplie notamment d’une belle grosse caisse. Efficacité quand tu nous tiens. Et Setherial – Hell Eternal. Purée, comment des albums qu’on a à peine entendus dans son existence, plus de vingt ans en arrière, peuvent-ils revenir à notre mémoire ? Une madeleine, un Proust. Peut-être. Demeurent la sensation et le rapprochement. Pourtant Setherial était encore plus violent en son temps. Mais le son et la tessiture globale, l’utilisation des tremolos dans les mélodies maintiennent le pont.
Et je me souviens que ce Hell Eternal m’avait fortement botté dans ma fougueuse jeunesse au firmament de la découverte black metal. Et rapidement lassé… Destin qui semble accabler également Les chemins de l’exil. Si les premiers contacts impressionnent et donnent du chien à cette musique volontiers épique, force est de constater que ces mélodies accrocheuses en diablesses diminuent en intensité au fil des écoutes successives. L’exemple le plus flagrant résidant dans "Le chevalier au corbeau", sublime pièce d’artillerie à la puissance évocatrice fabuleuse, véritable ode à la cavalcade chevaleresque, mélodie donnant envie de saisir le glaive et la rose pour rosser des culs et bouter les ennemis hors de la vue de la princesse. Sauf que le soufflé redescend trop vite. À la troisième écoute, l’envie de trucider et trancher décline pour commencer à trouver l’artifice artificiel. Trop beau pour être honnête comme qui dirait.
Voilà des reproches que beaucoup de groupes aimeraient connaître, et qui indubitablement seront au contraire des appels du pied pour beaucoup. Vous me connaissez, black metal crade, son rugueux, vent polaire et désespoir noir sont mes marottes. Évidemment elles ne se retrouvent pas parquées dans cet emblème du black français médiéval mélodique. Hissez les étendards, portez haut et soyez fiers, ainsi résonne Les chemins de l’exil qui ne fait pas le timide sur ses qualités : gros son, mélodies imparables, jeu impeccable pour le style, montées en puissance et homogénéité dans la qualité. Les pierres d’achoppement se nomment dès lors la facilité d’accès tout comme son corollaire manque de profondeur. Et les chants, clair ou raclé, finissent par être irritants.


Dépressionnant : c'est le mot-valise qui surgit à l’heure du bilan de cette foire aux châteaux forts. Partis sur les chapeaux de roue pour terminer le cul par terre, Les bâtards du roi flirtent avec le feu de paille pour rester dans le monde de la chevalerie. Pour les aigris rustres comme moi. Mais si vous préférez célébrer la beauté mièvre de ce bas monde, libre à vous de hausser la note.





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