19975

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 14 octobre 2025
Sa note : 09/20

LINE UP

-Sturmgeist Fornicator Insultus
(chant)

-Antony "Aýdlig" Lloyd
(guitare)

-Inquinatus
(basse)

-Mark "Malleus" Dawson
(batterie)

TRACKLIST

1) The House with the Red Door
2) Enthralled
3) The Chamber of Breathtaking Delights
4) Consorting with the Devil
5) What Once Was Whall Be Again and What Is Shall Be No More
6) Apocryphia Through the Keyhole
7) Hell on Earth New Eden
8) Behind the Green Door

DISCOGRAPHIE


Suffering - Things Seen but Always Hidden



Cinq singles, deux EP et donc un deuxième album. Si on ne peut pas dire que Suffering ait chômé, il est étonnant de constater un parcours jonché d’efforts courts le long d’une carrière entamée depuis treize ans déjà. Efforts courts pour musique longue. Car en pratiquant un black occulto-dépressivo-doomesque, les Anglais s’inscrivent évidemment dans une veine à temporalité étirée. Faudra voir à pas étirer notre patience.

Les accords de guitare sèche égrainés en ouverture de l’œuvre au son, sinon cristallin, tout du moins fort décemment rendu, laissent accroire à une musique éthérée, pure comme l’eau de roche. Sauf que patatras. Dès les premiers soubresauts du premier riff, on comprend que l’ambiance cave de mamie est à l’honneur. Ne nous voilons rien du tout, le son de Things Seen but Always Hidden est dégueulasse. Les guitares saturées réussissant la performance rare d’être mixées en-dessous de la guitare sèche introductive. Tous les instruments étant logés à la même enseigne, cela ne porte pas à conséquence, mais la transition ainsi constatée surprend. Et place clairement Suffering dans la catégorie des groupes à la colère forte mais aux moyens strictement, voire sauvagement, limités.
Fort heureusement le genre pratiqué se prête à la chose, bien qu’il y ait des limites à ne pas dépasser. Et mamie est ici poussée dans les orties malgré tout (on t'aime mamie). Impossible de se départir de cette sensation palpable d’amateurisme à l’écoute de cette production rêche et lointaine. Alors essayons de sortir de considérations qualitatives à ce niveau pour se concentrer sur ce que l’on espère l’essentiel : les compositions. Longues, lentes mais sans démesure, elles feront tantôt penser à du Forgotten Tomb, tantôt à du Burzum et tantôt à des émanations plus fortement empruntes de gothique. Et même à du gros gros stoner doom à la Electric Wizard. Things Seen but Always Hidden se complaît dans la mélodie nostalgique lentement triturée dans un esprit mélancolique.
Ainsi se tisse une toile avec énormément d’aspérités par sa représentation sonore, teintée d’occultisme encore une fois grâce à cette misère de moyens. Mais que reste-t-il de la musique dans ce cadre ? Du black méchamment déglingué misant avant tout sur sa cradeur. Quasi candeur à ce niveau tant on ressent au plus profond de nos tympans l’aspect roulé sous les aisselles de la chose, la batterie remportant la palme de l’imprécision. Tout n’est cependant pas à jeter car forcément, c’est corrosif, érodé, sournois dans sa manière de s’immiscer sous vos pores. Pour autant il ne faut pas se leurrer, les chansons ont des structures somme toute linéaires, sans franche originalité et l’ensemble jamais ne pousse à l’optimisme béat. Voilà.


Sortie mineure donc, pour production mineure. Si l’aspect ultra minimaliste pouvait laisser espérer une plongée dans les profondeurs de la noirceur, la réalité nous rappelle bien vite sous le spectre du brouillon masqué par une absence de moyens criante, non rehaussée par le surplus de créativité indispensable à une telle entreprise.





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