19980

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 18 octobre 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Harri Kuokkanen
(chant)

-Lasse Pyykkö
(guitare+claviers+basse)

-Pekka Koskelo
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Antti Poutanen
(violoncelle)

TRACKLIST

1) Twilight Passages
2) Pale Masquerade
3) Portrait Without a Face
4) Daughters of Lingering Pain
5) Lugubrious Pain
6) Save a Prayer (Duran Duran cover)
7) Into Haunted Oblivion

DISCOGRAPHIE


Hooded Menace - Lachrymose Monuments of Obscuration



Il y a les petites et les grandes surprises. Dans ce cas, c’est une petite. Comme vous, hein. Vous avez lu les genres associés à l’album et vous n’êtes pas tombés à la renverse. Vous vous êtes contentés d’un léger haussement de sourcil, non ? Si à la place de « gothique », j’avais mis « mathcore », ça aurait été différent. Donc c’est bien une petite surprise. Simplement…

… si, en début d’année, j’avais dû parier sur quel groupe me surprendrait, je n’aurais pas jeté mon dévolu sur Hooded Menace. Depuis ses débuts, le groupe a certes évolué, cela fait maintenant trois albums que les Finlandais ont rendu leur gros doom-death initialement pachydermique plus souple et plus accessible. Et puis bon, il était possible d’entendre une déclamation plaintive compatible avec les canons des Corbeaux sur "Corpus Asunder", au beau milieu de The Tritonus Bell, donc, un esprit fort avisé aurait pu prévoir l’addition d’éléments goths aux riffs mastocs typiques du groupe. Personnellement, je ne l’avais pas vue venir, celle-là, mais qu’on ait des talents de pythonisse ou pas, la couleur est annoncée dès les toutes premières secondes de "Pale Masquerade", puisque la guitare lead introductive nous pond un phrasé tout droit sorti de Gothic. Rassurons tout de même les allergiques aux épanchements précieux : Hooded Menace ne s’est pas soudainement converti en clone de MonumentuM, la puissance caractéristique du groupe reste la même, mais le début de "Pale Masquerade" est tout sauf un hasard. Outre l’early Paradise Lost, la formation nous sort quelques séquences de violoncelle - deux, pour être précis - à la Celestial Season et semble également avoir voulu rendre hommage aux débuts doom-black-goth de Katatonia. Plusieurs titres possèdent ce petit arrière-goût blakkheimien mais sur le début de "Daughters of Lingering Pain", nous sommes en plein Dance of December Souls !
Le ton presque plaintif de Harri, son chant est plaqué à la rythmique lente marquant chaque frappe de manière très prononcée : aucun doute n’est possible ! Je parierais bien quelques euros qu’Hooded Menace a pris son pied en rendant hommage aux grands anciens tant l’ensemble sonne convaincant. Tout n’y est certes pas parfait : malgré une introduction très metal classique et très intéressante, "Into Haunted Oblivion" souffre d’un certain manque d’unité, tandis que le feeling Cathedral de "Lugubrious Dance" n’est pas ce qui me plaît le plus. Néanmoins, l’album s’avère plus varié et « aéré » - on se comprend - qu’à l’accoutumée et un titre comme l’excellent "Portrait Without a Face" possède le break de l’année : le riff inattendu surgissant d’un coup d’un seul au milieu du titre est d’une efficacité prodigieuse. Autre tour de force : la reprise de "Save a Prayer" de Duran Duran. Si j’adore Simon LeBon et ses amis, et suis ravi de savoir que les Finlandais aussi, je redoute toujours ce genre de covers ayant tendance à massacrer l’originale (coucou SUP, coucou Harakiri…). Hooded Menace ne fait pas spécialement preuve de finesse niveau musique mais a réussi le tour de force de transformer le titre de Duran Duran en un très bon morceau de doom gothique que l’on croirait composé par Greg Mackintosh en personne. J’ai eu beau écouter "Save a Prayer" plus souvent qu’à son tour, je n’avais jamais remarqué à quel point sa mélodie est à ce point compatible avec le répertoire de Paradise Lost. Messieurs : bravo ! Upeaa!


Pour ce septième album, Hooded Menace rompt une certaine monotonie en intégrant un nombre significatif d’éléments gothic-doom à sa musique. L’ensemble sonne très convaincant et le groupe n’a pas eu à se renier non plus pour arriver à ses fins. Un bel équilibre a été trouvé et un bel hommage a été rendu aux pionniers du genre. Du coup, les paris sont ouverts pour le prochain album. La cote de l’album prog est à 20 contre 1. Attention : parier comporte des risques. Évitez de manger sucré, salé. Prenez les transports publics.





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