19981

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 19 octobre 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-John Paradiso
(chant+guitare)

-Vince Verkay
(chant+batterie)

-Chris Molinari
(guitare)

-David Wagner
(basse)

A participé à l'enregistrement :

-Ronald Jay "Ron Bumblefoot" Blumenthal
(cuatro sur 3+violoncelle sur 4)

TRACKLIST

1) Matins
2) Lauds
3) Prime
4) Terci
5) Sext
6) None
7) Vesper
8) Compline

DISCOGRAPHIE

Quietus (2001)
Antithesis of Light (2005)
Mendacium (2025)

Evoken - Mendacium
(2025) - doom metal Funeral et lumineux - Label : Profound Lore Records



Parmi les lourds, il y a les légers et il y a les lourds. Evoken fait partie des lourds de lourds. Et parmi ces lourds de lourds, c’est un poids lourd. Vous commencez à comprendre où vous emmène cette intro non ? Evoken est de ces rares mètres-étalons au sein d’un genre. En l’occurrence, au sein d’un genre-niche puisque le funeral doom manque encore d’atteindre les charts à l’heure où nous nous parlons en 2025. Soit. Mais le retour d’une référence est toujours un événement à marquer d’une croix blanche, et à décortiquer lorsque livraison.

Annonçant délaisser l’accessibilité (au sens funeral s’entend) de Hypnagogia au profit d’un retour au son plus lourd et mortuaire des premières sorties, faudrait pas que les Américains nous fassent le coup du retour aux sources bien commode pour masquer la panne d’inspiration. Grande chance pour eux, je ne connais pas vraiment leur carrière, exception faite du colossal Atra Mors. Alors comparaison impossible, mais constatations. Déjà, dès "Matins" ce Mendacium surprend en osant le blast beat, se donnant une tonalité death metal étonnante dans cet océan de marasme. Cela sera une exception mais démontre que loin de se contenter d’un concours de lenteur, qu’il perdrait à plate couture, Evoken pense avant tout à sa logique interne et à la cohérence de ses propositions. S’il faut placer une accélération pour mettre en avant une partie du message, faisons.
Pertinence que voilà. Car se lamenter en permanence comporte ses écueils monstrueux. Au premier rang desquels l’emmerdement. Se complaire dans sa tristesse et son misérabilisme, c’est bien, le faire avec classe c’est mieux. Dès lors, il n’existe pas de meilleure méthode que la dynamique des compositions. Savoir accélérer, trancher pour faire ressurgir plus forte encore la dépression des parties les plus lentes. Accepter un mid tempo pour accentuer la lourdeur des frappes les plus pachydermiques. Mendacium relève le défi haut la main car sans recourir à la sauvagerie des blasts, les incartades vers des quasi riffs rehaussent les accords souterrains qui suivront. De plus, au-delà de cette dynamique globale le groupe distille des mélodies funéraires de toute beauté. Nostalgie de la tristesse, nous voilà. Sans forcément sonner sombre au possible, les nappes de claviers lumineuses dans leur déchirement réfute cette thèse, Mendacium se livre à l’exercice d’équilibrisme entre lourdeur dépourvue de rythme et aérations indispensables avec brio, enchevêtrant les deux avec un talent et une science de la chanson qui force le respect dans le cadre du funeral doom.
Prononcer l’expression « génies » du metal maudit est audacieuse mais dès lors acceptable. Car ces cinq gaillards déprimants parviennent en huit titres à prouver que le funeral doom n’est pas qu’engoncé dans son public de laids parleurs adeptes de l’auto-dénigrement. L’audace dont font preuve les compositions en mêlant les rythmes, les sonorités, avec comme point d’orgue l’excellente thématique orientale de l’instru "Prime", dévoile un univers riche et à même d’accueillir des personnes réfractaires au style. La performance est d’autant plus à souligner qu’il n’est pas question ici de renier ses origines ou sa tradition. Mais l’expansion induite permet de voir plus grand pour le bien de tous. Ajoutez à cela une production forte, puissante et porteuse de suffisamment de clarté pour s’éclairer aux oreilles de tous et garder intelligible le message avant qu’il ne sombre dans la détresse de nos neurones.


Alors oui évidemment parler de grand public est exagéré. Mendacium n’a aucune vocation à percer dans les masses, il ne le peut tout simplement pas. Néanmoins, Evoken a cette capacité étonnante à proposer du funeral doom fort attractif et sans pousser le bouchon trop, oui pas mal accessible. Une porte d’entrée peut-être, avant de se plonger dans des efforts bien plus exigeants envers ses auditoires.





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