Chronique : Windswept The Devil's Vertep (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 08 novembre 2025

Sa note : 13/20

LINE UP

-Roman "R." Sayenko
(chant+guitare)

-K.
(basse)

-Vladislav "V." Petrov
(batterie)

TRACKLIST

1) Infanticide
2) Investigation
3) Torture & Confession
4) The Potion
5) Nest of the Witches
6) Verdicts

DISCOGRAPHIE

The Devil's Vertep (2025)

Windswept - The Devil's Vertep

(2025) - black metal - Label : Season Of Mist

Attribué par mégarde lors d’une session d’écoute inconsciente, ce Windswept a su faire son chemin dans les méandres de mon inattention pour finir dans le panier des chroniques à faire. Du black metal tendance mélo avec un son bien froid, cela ne pouvait que plaire au chroniqueur désœuvré que j’étais alors.

La suite ne fut que confirmation pour la forme. Un black metal froid, incisif mais pas trop, secoué de spasmes mélodiques aptes à faire chemin dans votre réseau de neurones corrodés par le froid. The Devil’s Vertep agit sans surprise mais agit bien. Du black pur jus issu de la seconde vague norvégienne, il n’y avait finalement pas grand-chose à dire de particulier. Alors en bon chroniqueur professionnel, je suis allé farfouiller le matériel promo. Déjà on y apprend le soin apporté au concept, les recherches menées afin que les textes soient les plus riches et poussés possibles. La démonologie ukrainienne pour thème. Tiens ? Ukraine ? Mais… se pourrait-il ? Ce R. qui se balade dans les membres du groupe, chanteur et guitariste. Pourtant le rapprochement sonore n’a pas du tout sauté aux oreilles. Ni les chansons. Roman Saenko. Encore lui ! Non content de Drudkh, de Hate Forest et d’un million d’autres projets plus ou moins vivants il a donc un autre groupe de black metal. Finalement cohérent dans la vision globale de ses œuvres. Drudkh l’atmosphérique, Hate Forest le méchant et ce Windswept le mélodique, non dénué de Darkthrone, à l’ancienne.Une trinité pour les combler. Et dans les ténèbres les lier.
Car c’est bien de cela dont il s’agit in fine. Agglutiner les masses dans les fanges spongieuses des ténèbres glacées. Alors oui, Windswept n’est pas son véhicule le plus terrifiant, loin de là, ni le plus évocateur mais il a le mérite de mettre en avant, plus que ses autres groupes au final, la musique. Nous sommes ici avant tout pour écouter de la musique avec les oreilles plus qu’avec le cerveau. Les titres défilent et nous retenons les riffs, les mélodies plus que les atours, les couleurs et les sentiments. Chacun y trouvera son compte, cf la géniale inspiration du riff de "The Potion", et cette nouvelle proposition est donc une autre corde à l’arc des Ukrainiens. Car des, pluriels, vu que la totalité du line-up appartient à Drudkh, sans compter la kilotonne d’autres groupes partagés, on reste en famille. Vous voilà avec un album dont l’attachement aux racines black est plus qu’indéniable, inattaquable. Joué sans brillance mais avec conviction et talent, The Devil’s Vertep s’appuie sur des compositions simples et efficaces. Bardée de mélodies dont certaines trouveront certainement place dans votre cœur, cette sortie mérite qu’on s’y attarde pour test.

Pas de surprise en dehors de ses géniteurs, dans un recueil de black metal gris facile à ingérer par ses mélodies et la qualité de ses compositions. Rien de notable toutefois par ailleurs, ce qui fait se dire que oui décidément, Roman Saenko est doué et déborde d’idées, mais que non, il ne peut pas être génial tout le temps.