20005

CHRONIQUE PAR ...

3
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 11 novembre 2025
Sa note : 13/20

LINE UP

-Joseph "Tecuhtli" Hermnant
(chant+guitare)

-Ocelotl
(chant+basse)

-Itzcoatl
(chœurs)

-Alejandro "Tlipoca" Guzmán
(chœurs+batterie)

-Leonardo "Yei Tochtli" Jiménez
(chœurs+instruments pré-hispaniques)

-Xaman-Ek
(chœurs+instruments pré-hispaniques)

-Mazatecpatl
(instruments pré-hispaniques)

TRACKLIST

1) Kukulkán Wakah Chan
2) Tán tí le Xibalba
3) El niño que contemplaba a las estrellas
4) Viaje astral del quetzal de fuego
5) Horizonte de almas
6) El castigo de los dioses
7) Tak Ti Ulaák Íin
8) Los guardianes de la tierra
9) Hun-Came
10) ¿Dónde estás?
11) Yóok 'ol kaab Maya
12) Bolóm Octé

DISCOGRAPHIE


Cemican - U k’u’uk’ankil Mayakaaj



L’exotisme… Une porte d’entrée en soi, un point d’intérêt suffisant. Pas une finalité car ce serait pur snobisme. Toutefois à l’heure du choix, un album en nahuatl ça le fait bien (pas que en fait, il y a également de l’espagnol). Vous aurez aisément compris le point d’accroche initial de Cemican à mes oreilles dépravées. Maintenant il va falloir faire ses preuves musicalement.

Cemican, dualité de la vie et de la mort, offre avec U k’u’uk’ankil Mayakaaj (la résistance Maya) une interprétation lourde du folklore. Les guitares grasses balancent force riffs très marqués. La batterie mixée trop en avant affirme sa force de frappe, notamment par une grosse caisse… aventureuse sur le plan sonore. Les chants, multiples, font appel aux bons vieux office du growl et plus rarement à un chant clair pas éloigné des standards heavy. La lecture de cette description permet d’ancrer Cemican dans une mixture de death metal teinté de progressif et de folk pas trop éloignée de la réalité. Sauf que les Mexicains aiment s’amuser. Dévier de la trajectoire et proposer une "El niño que contemplaba a las estrellas" totalement power/speed. La choc est rude, la transition inexistante et l’annonce totalement absente.
Surprise certes, mais bonne idée pour autant ? Non. La musique n’a plus rien à voir avec le death folk vaguement progressif jusqu’ici proposé. Pourquoi un tel revirement ? Quel intérêt d’aller jusqu’à proposer des screamings ? Mes oreilles blessées répondent par la négative. Le groupe donne l’impression d’avoir voulu à tout prix caler ses amours dans le metal, au détriment de la cohérence. La diversité des compositions est toujours à saluer lorsqu’elle s’inscrit dans un fil conducteur. S’il s’agit de poser des riffs au hasard car cela fait plaisir, le risque devient alors immense de perdre l’auditeur qui n’est pas dans la tête des musiciens. Cas parfaitement représentatif que voilà. Et ne se justifie aucunement par ailleurs eu égard aux instrumentales parsemées de-ci de-là.
C’est d’autant plus incongru qu’on revient sur du gros riff qui tâche immédiatement derrière. Erreur dans la tracklist ? Égarement passager ? Les questions se posent tant le décalage est grand. Parenthèse refermée. Au-delà de cette bizarrerie, on pourrait rapprocher Cemican d’un croisement de Rotting Christ et de Arkona rempli de mexicanité avec les instruments locaux de circonstances. En l’occurrence appeaux et autres flûtes dénommés en tant que « instruments pré-hispaniques » par le groupe lui-même. Plaqués sur un metal très métallique reposant sur des standards européens, ce sont évidemment eux qui diffusent l’aura maya dans la musique de la bande. Cet exotisme doit à lui seul justifier votre curiosité pour jeter des oreilles attentives. Plus que la musique, maîtrisée mais pas particulièrement mexicaine (pour ce que ça peut bien vouloir dire). Au niveau senteur maya, l’enchaînement de l’instrumentale "Tak Ti Ulaák Íin" et de la brutale "Los guardianes de la tierra" est d’un plaisir vivifiant, démonstration parfaite de la propension du groupe à naviguer entre le pur folklore des instruments du cru avec un metal beaucoup plus connu de par chez nous.


Sortie intrigante par les traditions qui l’entourent, par sa volonté farouche de préserver une culture millénaire menacée. Si d’un point de vue purement metal, on a entendu mieux, le niveau atteint est suffisant pour permettre à l’aspect curiosité folk d'attirer votre attention. Et puis le dévouement dont les musiciens font preuve mérite récompense.





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