20023

CHRONIQUE PAR ...

106
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 26 novembre 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-Rudi Schwarzer
(chant)

-Christoph Wieczorek
(chant+guitare)

-Norbert Rose
(basse)

-Nico Vaeen
(batterie)

TRACKLIST

1) Into The Abyss
2) Human
3) Ultraviolet
4) Throne Of The Sunset
5) Calamity
6) Time
7) Silent Anchor
8) Splinters
9) My Effigy
10) Get Your Shit Together
11) Never Enough
12) Oblivion
13) Into The Gray
14) H.A.T.E.
15) Inner Sanctum

DISCOGRAPHIE


Annisokay - Abyss : The Final Chapter
(2025) - metalcore moderne - Label : Arising Empire



Si vous êtes un vieux con (vous avez plus de quarante ans, quoi…), il y a fort à parier que vous n’appréciez pas l’évolution de l’industrie musicale actuelle. Attaché au format de l’album, j’ai du mal avec le fait que les groupes balancent singles et EP en lieu et place d’un long format complet que l’on découvrirait avec bonheur. C’est le cas d’Annisokay qui a d’abord sorti un EP 4 titres (Throne of the Sunset), avant d’ajouter une intro et un morceau pour en faire en EP 6 titres (Abyss Pt I). Deux ans plus tard, nouvel EP (Abyss Pt II). Et désormais, voilà que Abyss : The Final Chapter sort en compilant les deux EPs en y ajoutant trois morceaux singles. Vu le titre de l’album, il semblerait que le groupe s’arrêtera là sur le sujet de l’abysse.

Au moins, le groupe ne cherche pas (trop) à nous piéger. Entre les titres de sorties et leur pochette (celle de l’album regroupe des moitiés de celles des EPs), on comprend vite à quoi on a affaire. Le premier EP m’avait paru plus réussi que le second, on pouvait se demander si le fait de les aligner côte-à-côte était une bonne idée (les pistes n’ayant pas été réorganisées). Avant toute chose, il est à noter qu’Annisokay produit une sorte de metalcore moderne. On est loin des pionniers qui alliaient riffs tranchants et vitesse. Ici, les claviers sont soutenus par des guitares, rythmiques avant tout, et ultra-compressées. Les Allemands ont cependant gardé l’alternance chant clair/chant hurlé, même si la partie claire prédomine, le growl faisant souvent office de contrepoint. Il faut dire que les mélodies vocales sont l’essence même du groupe. Leur plus grande qualité à coup sûr. Outre qu’elles soient catchy et mémorisables, sans être bateau, elles sont également variées. Car au milieu des chants pop et hurlé peut s’intercaler un passage rappé (on peut penser à Linkin Park niveau effet produit). Une diversité bienvenue et maîtrisée.
Annisokay a du talent. Les gars savent écrire une chanson. Derrière des constructions plutôt simples, ils intègrent de petites variations qui font le sel des morceaux (et leur durabilité) et relancent l’intérêt de l’auditeur. Le groupe gère très bien la narration et l’intensité des pistes avec maturité et parvient à mettre ses refrains sur orbite (l’excellente prod, si elle n’a rien d’original, aide aussi). On regrettera un peu ce chant qui, bien que de qualité, est un peu lisse et manque un poil d’aspérité. Si la première partie de l’album est la plus réussie, il n’y a pas de chute particulière de qualité dans la deuxième partie, sans doute grâce au massif et puissant "Get your Shit Together" qui réveille l’auditeur tenté de passer à autre chose. L’album est cependant lourd de ses quinze pistes, mais celles-ci dépassent peu les quatre minutes. Le groupe mise sur l’efficacité et ça fonctionne très bien.


Résolument moderne et dans son époque (certains passages ressemblent à de l’électro pop…), Annisokay vous demande une capacité de passer outre vos réflexes d’amoureux de metal à papa. Si vous ne jurez que par le thrash old school, parce que c’était mieux avant, vous risquez d’avoir une attaque. Mais si vous êtes ouvert à la musique d’aujourd’hui (par exemple en étant jeune), vous pourriez adorer. Annisokay prouve qu’il est déjà un groupe solide et bourré de qualité. Et si l’album fait du neuf avec du réchauffé, il est un excellent moyen de découvrir le groupe.





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