Chronique : Acidosis Arrival (2026)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 29 novembre 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-Ben Katzman
(chant+basse)

-Deo Budnevich
(guitare)

-Diego Roberto Edsel
(guitare)

-Jonathan Rusten
(guitare)

-Harry Schwarz
(batterie)

TRACKLIST

1) Arrival
2) They Live!
3) Hostile Negotiations
4) Interlude
5) Tied to the Tracks
6) Mankind
7) Interlude 2
8) Deadly Fits
9) Where I Stand

DISCOGRAPHIE

Arrival (2026)

Acidosis - Arrival

(2026) - thrash metal - Label : Independent

Par le riff et par le rythme, tout périra ou vaincra. L’entre-deux jamais au-dessus. Fais ton choix, fusil à l’épaule et trace ta route. Acidosis a tout de l’injection létale d’années quatre-vingt. Revival plein gaz à moins… Petit doute. Le groupe vient des années 2000 avant de disparaître corps et âme sans testament sonore complet. Pistes brouillées et chronique à venir.

L’histoire d’Acidosis est effectivement complexe car située dans les années 2000 dans un genre ancré vingt ans en arrière rétrospectivement, pur thrash vague US mélo agressive, genre Death Angel, au hasard. Futur faisant, l’on pourrait intégrer un soupçon de party thrash à la Municipal Waste car le groove et l’entrain général de la partie donne envie d’y penser. Quoiqu’il en soit, la certitude absolue est la borne d’amarrage du groupe qui a refusé de mourir sans production musicale. Revenu d’entre les morts plus de dix ans après son second split (définitif pensait-on à l’époque) en trois ans (ils ont un abonnement les gars), Acidosis veut faire fructifier cette résurrection ras-la-gueule d’intensité qu’il doit espérer vue sous les auspices du retour du légendaire (car ce premier album peut, doit, être vu comme une compil' de toutes leurs démos/EP d'antan).
Alors gardons-nous de tout procès d’intention pour nous consacrer au plus important : les compos. Car ça balance. Au kilotonne. Dans vos faces. Sans coup fait rire, car derrière l’énergie punk qui émane littéralement du combo, les paroles sont au sérieux, sur la pestilence de la domination des grands de la tech. Et ils sont pas contents. Ben Katzman, leader tenancier opiniâtre artisan du retour, vocifère ses diatribes dans une rage éclatante bien qu’un tantinet en manque de coffre et surtout, ses comparses aux trois guitares (deux leads, une rythmique, ce qui donne lieu à d’intenses échanges de soli ma foi fort goûtus dans leur style) manient les rythmes et les riffs avec une patate inconnue depuis des décennies (ok, j’exagère). S’il fallait situer un précédent côté US, allez, soyons fous, osons citer Power Trip. Sans toucher le niveau d’excellence de Nightmare Logic et dans un style bien plus convenu et mélodique, les Floridano-Californiens tapent dans le mille avec la même puissance.
Une hargne constante portée par des riffs titanesques de groove. Plus récemment, les Chiliens de Chemicide ont porté haut un étendard similaire enveloppé d’une fougue idoine. Remercions ces groupes pour nous rappeler aux bons souvenirs d’un style désuet en 2025, mais foutrement prenant aux tripes. Justifiant malheureusement une durée misérable en-deçà de la demi-heure.

Sans rien apporter de neuf dans ses intentions, normal avec des chansons vielles de quinze ans, mais avec un vent de fraîcheur à décorner des bœufs, Arrival fait de l’effet jusqu’au bout des entrailles. Pour quiconque souhaite sa décharge brute de thrash mélodique.