20032

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 03 décembre 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Luca Tommaso Mai
(saxophone baryton)

-Massimo Pupillo
(basse)

-Tomas Järmyr
(batterie)

TRACKLIST

1) Charagma
2) Golgotha
3) Kether
4) A.I. Hive Mind
5) La Donna Destita Di Sole
6) Pleroma
7) Fuoco Saturnio
8) The Celestial Bull and the White Lady
9) Hymn of the Pearl
10) Perseidi
11) Ferrum Sidereum

DISCOGRAPHIE


ZU - Ferrum Sidereum
(2026) - rock prog barré jazz noise / avant-garde - Label : House of Mythology



Attention, digestion difficile. ZU pour ceux qui connaissent déjà, en l’occurrence votre très estimé suite à leur passage éphémère en 2009 dans l’écurie de Patton, Ipecac, le temps d’un Carboniferous difficile d’accès, carbonique comme son nom, mais hypnotisant, savent que c’est rude. De l’eau a de nouveau coulé sous les ponts depuis cette prise de contact, une grande ignorance de leur activité également. Pour les voir réapparaître dans les promo des Eternels en 2025 six ans après leur dernière production. Ifonkwac ?

Toujours ardus. Car qu’on ne s’y méprenne pas, l’espèce de jazz/noise/prog/avant-garde proposé par les Italiens est avant tout une tentative de redéfinition de la musicalité. L’approche par l’ubac gorgé d’ombres menaçantes n’aide en rien. Tout comme cet entrain à dédaigner le chant. Ou cette formation originale basée sur un saxo baryton, une basse et une batterie. L’on pourrait croire à une approche fortement rythmique, pourquoi pas une tentation drum’n bass. Tromperie car ZU est fou, et ZU n’a que faire. ZU veut faire de la musique comme un groupe normal sans l’être. Demeure une empreinte sonore incomparable dans le spectre de mes connaissances, principalement par la force singulière apportée par le saxo baryton. Ce n’est pas une guitare, ni un saxophone classique. Ça sonne autrement et son utilisation qui singe la guitare rebat beaucoup de cartes (bien que je soupçonne une vraie guitare - à moins que la basse ne monte en gammes - de faire quelques apparitions, au même titre qu'il y a des claviers).
Alors oui, après avoir découvert Carboniferous, Ferrum Sidereum ne surprend pas. Le trio a beau jeu de défricher les territoires inexplorés, il le fait avec une patte reconnaissable à dix-sept ans d’intervalle. Signe que malgré toute leur volonté de s’émanciper des recettes passées, leur personnalité transpire naturellement par leurs pores musicaux. Et quelle musique ! Évidemment Ferrum Sidereum est un album instrumental. En plus il opère dans le jazz/noise/prog/avant-garde (ajoutez la mention utile). À cela s’ajoute un chiffre : quatre-vingts. Minutes. Double. Oh yeah, ils poussent le bouchon les enfoirés. Se farcir quatre-vingts minutes d’une telle cascade de sons n’est pas à la portée du premier péquin venu, et autant vous prévenir, il faut partir l’estomac bien accroché. Et au courant que rien ne vous sera franchement épargné puisque les mélodies, c’est pas trop leur truc. Euh leur truc, c’est vous briser rythmiquement (on y revient finalement).
Forcément, vu les instruments présents il pouvait difficilement en être autrement. Car même si la musicalité abonde, même si les lignes mélodiques tentent de s’immiscer plus par la force de la répétition que par leur fluidité dans l’oreille, demeure un autel du contre-temps. Sans jouer au math-rock à faire des équations sur des partitions ZU ne veut pas qu’on devine à l’avance ses ambitions. Alors l’enjeu de répétitivité de leurs compositions devient d’autant plus incompréhensible qu’on a du mal à savoir quand la répétition sera vraiment et quand elle ne sera que subtile variation. De l’art de brouiller les pistes. La gamme sonore couverte met aussi en difficulté, toujours ce baryton qui nous sort des repères guitare. Pourtant. Ça et là émergent des références, des identifications. Genre Indukti. Ou Tool, "Hymn of the Pearl" fond littéralement sur un Fear Inoculum par exemple. Et fatalement se matérialise dans nos oreilles l’inévitable après ces deux icônes : King Crimson. Ne me faites pas dire que ZU = King Crimson, c’est totalement faux, ne serait-ce que par les apports instrumentaux respectifs des groupes. Mais la signature sonore rapproche. Tout comme la volonté de progresser dans le sens le plus pur et noble du terme. Tout ça pour vous rincer. Lessivés que vous terminerez l’écoute addictive mais dangereuse de Ferrum Sidereum.


Un album à ne surtout pas mettre entre toutes les oreilles. Averties. Rompues. Consentantes. Motivées. Sans cette rose des vents, vous passerez un très mauvais moment. L’opiniâtreté paiera… sans garantie de réussite. Un album trop abscons pour le recommander chaudement. Cependant indubitablement recommandable aux curieux téméraires.





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