20036

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 06 décembre 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-Alex Svenson-Metés
(chant+claviers+basse)

-Hugo Zombie
(guitare)

-Carl Mattias Ruejas Jonson
(guitare)

-Jonas Fransson
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Karolina Engdahl
(chant sur 5)

TRACKLIST

1) We Lose the Night
2) Devil
3) Dark End
4) I Gave You Everything
5) Ritual
6) Apocalypse Fare
7) W.O.O.O.U
8) In Your Name
9) Glass
10) Kill It
11) Cuts Inside

DISCOGRAPHIE

Machine (2020)

Then Comes Silence - Machine
(2020) - gothique - Label : Oblivion



Pour arriver à entrer dans l’univers d’un groupe, il faut franchir la porte et, par conséquent, la trouver. En général, la porte se dresse devant vous, ouverte, et vaste comme un portail de garage. Difficile de la louper, donc. Il arrive pourtant que ce soit plus compliqué. En ce qui concerne Then Comes Silence, je les ai découverts un peu par hasard il y a un an, presque jour pour jour, à l'occasion d’un concert où je n'étais pas venu spécialement pour eux.

Lorsque retentissaient les dernières notes de "Dance", j’applaudissais JE T'AIME avant de me demander si je devais rester écouter un groupe dont les chansons entendues de-ci, de-là, ne m’avaient pas particulièrement enthousiasmé. Mon Ange Gardien étant passionné de post-punk - moins de black metal en revanche… on s’engueule toujours à ce sujet - il me susurra à l’oreille de ne pas m’en aller tout de suite. Bien m’en prit de suivre Son judicieux conseil puisque la baffe reçue ne s’est pas limitée à un éphémère coup de foudre liée à l’excellente prestation d’Alex et ses acolytes. Non, la porte d’accès à l’univers de Then Comes Silence venait bien de se dresser devant moi. Depuis, pas une semaine ne se passe sans que je n’écoute un album de la formation suédoise. Même si toutes les œuvres du groupe contiennent leur lot de très bons titres, Machine me me paraît être leur œuvre la plus accomplie, celle où leur musique, que l’on pourrait qualifier de Bauhaus drapé de velours noir, frôle l’excellence, du moins sur les cinq premiers titres, remarquables,dans lesquels la simplicité de structures couplet-refrain rime avec efficacité… et beauté. "We Lose The Night", doux amer, ouvre assez paisiblement le bal mais remplit l’espace d’une lumière sombre qui ne s’éteindra plus.
"Devil", et son riffing sec que l’on imagine volontiers sorti du répertoire d’une formation mancunienne cold-wave des eighties, et l’hypnotique "I Gave You Everything" constituent les moments les plus tendus de l’album. Si Alex se contente presque systématiquement de quelques phrases concises répétées à l’envi, les paroles du second titre mentionné n’en sont pas moins saisissantes et amusantes. Prenant le contrepied des lamentations jonchant les dark-ballades, il clame qu’il « lui » a tout donné… mais, au lieu de la typique plainte sur la non réciprocité du don, il affirme que ça valait la peine (« and it was worth it... »), nous amenant ainsi à nous interroger sur l’identité du receveur… "Dark End", lui, met magnifiquement en valeur le beau timbre, grave et profond, du leader du projet tandis que le duo formé avec Karolina Engdahl, chanteuse de True Moon, le temps de "Ritual", peut envoyer Nick Cave et Kylie Minogue se rhabiller. Une fois passées ces vingt minutes de pure grâce sombre, Machine perd un peu en intensité, mais reste toutefois fort brillant. Si l’on excepte "Cuts Inside" qui sent l’essoufflement de fin d’album, la seconde moitié de ce dernier se veut caressante, et l'objectif est atteint. "In Your Name" résonne très agréablement à nos oreilles, tandis que la ballade "Kill It" possède un aspect poignant assez remarquable. Une œuvre de toute beauté, donc, mais je ne saurais trop vous inviter à explorer aussi les autres albums, lesquels recèlent de véritables joyaux de goth-rock, à la fois simple, épuré, poétique et superbement chanté.


Ne tombez pas dans le même piège que moi : le relatif dépouillement de la musique de Then Comes Silence peut passer pour de la tiédeur. Rien de plus faux. Les Suédois reprennent à leur compte le gris héritage des Bauhaus, Joy Division et autres Sisters et, le temps de Machine, perpétuent avec brio la tradition du rock gothique. Qu’ils en soient remerciés.



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