2019

CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11.5/20

LINE UP

-Paul Zurlo
(chant)

-Jordan Peterson
(guitare)

-Zach Johnson
(guitare)

-Chris Towning
(basse)

-Kyle Rossi
(batterie)

TRACKLIST

1)Confidence and Consequence
2)Bad Luck
3)Blame No One
4)It Won't Hurt
5)Dead to Me
6)All in a Day
7)99
8)Reflections
9)The Best Coincidence
10)What's Left

DISCOGRAPHIE


Too Pure To Die - Confidence And Consequence
(2008) - hardcore - Label : SPV Trustkill




Confidence And Consequence n'est pas un véritable nouvel album : suite à leur signature avec le label Trustkill, les Too Pure To Die ont décidé de ressortir leur premier album sorti en 2006, la seule différence musicale étant le remplacement des pistes de chant existantes par de celles enregistrées par leur dernière recrue Paul Zurlo. En attendant l'album qu'il nous promettent pour plus tard en 2008, penchons-nous sur celui-là...



Le chant hargneux évoque par moments Mark Hunter ou Phil Anselmo, même si la prise de chant crue ne lui confère pas énormément de punch. C’est d’ailleurs un reproche que l’on peut généraliser au reste des instruments : le son est assez plat, ce qui est toujours regrettable quand on est face à du hardcore où l’efficacité des riffs est l’argument principal. À défaut d’être massifs les riffs en question ont tout de même un groove assez développé pour eux, et l’alternance constante entre HxC old-school, riffs plus néo qui font secouer la tête et plans start-stop calés sur la double pédale bien metalcore est bien pensée. Le nombre de plans par chanson peut être très élevé : "Bad Luck" lie toute les approches citées auparavant et aligne au final plus de dix riffs différents pour 3’25 de chanson sans qu’on ne s’en rende vraiment compte. Pas mal niveau cohérence et dynamique! Les guitaristes se permettent çà et là de sortir du rentre-dedans rythmique pour incorporer des notes à leurs riffs : l’ouverture de "It Won’t Hurt" fleure bon le heavy (y’a même de la twin lead) avant de partir chasser sur les terres de Slipknot ou Madball.

Chaque plan n’apporte pas individuellement beaucoup de surprises, ce sont surtout les enchaînements qui sont dignes d’intérêt. Un riff hardcore ultra-classique comme celui qui ouvre "Dead to Me" aurait tout pour endormir l’auditeur sans les bons gros plans dissonants et syncopés qui débarquent derrière par exemple. Mais il y a des exceptions : de temps à autre on tombe sur un riff franchement méchant et inventif, comme dans "Reflections"... et dans ce cas c’est le classicisme de ceux qui l’entourent qui déçoit par effet de contraste. Il faut dire que même si la formule du groupe semble bien rôdée au départ elle révèle assez vite ses limites, car Too Pure To Die se contente souvent d’effleurer les orientations les plus intéressantes. Les incursions de mélodie pourtant si bienvenues de "It Won’t Hurt" ne reviennent jamais, comme la petite touche death du morceau-titre. Les variations finissent donc par se limiter au placement rythmique, ce qui ne suffit pas à endiguer l’ennui instillé par le chant braillé ultra linéaire et le fait que TOUS les riffs sont dans la même tonalité... et finissent donc par sembler interchangeables.


Avec un son massif cet album aurait pu envoyer du gros niveau efficacité, mais comme ce n’est pas le cas il ne reste que des compos potentiellement balaises si le groupe avait fait le tri dans ses idées. Dès qu’ils varient réellement le propos les Too Pure To Die laissent entrevoir un potentiel intéressant... mais comme ils ne le font pas assez souvent pour qu’on s’y attarde réellement on finit par passer à la suite. Il y avait pourtant de l’idée...


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