2036

CHRONIQUE PAR ...

40
Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Phil Anselmo
(chant)

-Pepper Keenan
(guitare)

-Kirk Windstein
(guitare)

-Todd Strange
(basse)

-Jimmy Bower
(batterie)

TRACKLIST

1)Temptation's Wings
2)Lifer
3)Pillars Of Eternity
4)Rehab
5)Hail To The Leaf
6)Underneath Everything
7)Eyes Of The South
8)Jail
9)Losing All
10)Stone The Crow
11)Pray For The Locust
12)Swan Song
13)Bury Me In Smoke

DISCOGRAPHIE


Down - NOLA
(1995) - stoner - Label : Elektra




En 1991, Phil Anselmo, le bouillonnant frontman de Pantera monte un petit jam-band avec ses potes de la Nouvelle Orléans, Pepper Keenan et Kirk Winstein. Une petite démo circule de ci, de là, mais rien de bien sérieux : les différents protagonistes restent concentrés sur leurs groupes respectifs. Jusqu'en 1995, où les compères décident de pousser l'expérience un peu plus loin et de sortir un vrai album. Ce sera NOLA (comprendre New Orleans, Louisana) 60 minutes de stoner bondissant et délicieusement lourd.


Alors, bien sûr, la tentation est grande de comparer le résultat aux œuvres « officielles » des musiciens du combo : force est d'avouer que la première écoute est déconcertante tant la voix d'Anselmo « appelle » les riffs de Dimebag Darrell... Pourtant, une deuxième écoute chasse les fantômes qui planent au dessus de l'album et le résultat est là : Down est une entité qui existe au-delà de ses grands frères! Bien sûr, quelques esprits chagrins diront que tel riff rappelle le Crowbar de Windstein, tel gimmick aurait sa place dans le Corrosion Of Conformity de Keenan mais ne demandons pas aux musiciens d'en oublier leurs origines ! Alors oui, ça sonne gras, les riffs sont lourds à souhait et les soli sentent le blues à trois kilomètres et c'est tant mieux : munis d'une production à toute épreuve (surtout ce son de guitare monstrueux) les compères balancent un gros rock/stoner qui balaie tout sur son passage. Mais là où Down fait la différence, c'est que le groupe possède un Chanteur, un vrai, un qui sait envoyer le bois (et qui ne se gêne pas pour le faire, d'ailleurs) mais aussi faire passer un paquet d'émotion, tant il chante avec ses tripes... Le "Planet Caravan" de Far Beyond Driven nous le laissait penser, NOLA le confirme : le chant clair d'Anselmo est monumental ! Seul écueil au navire : l'opus dans son intégralité pourrait paraître légèrement indigeste au novice. Mieux vaut scinder l'album en deux pendant les premières écoutes afin de ne pas gâcher les derniers titres qui sont fabuleux. Et les morceaux alors ? J'y arrive.

L'opus ouvre avec "Temptation's Wings", qui annonce la couleur : son gras, riff pesant et ligne de chant énervée : que du bon ! "Lifer" et son riff d'anthologie est un véritable laminoir. Dès l'intro, le morceau nous emmène avec lui et quand on pense que c'est terminé, le break final vient achever les survivants... Dans la famille bombes nucléaires, on notera également "Pillars Of Eternity" et son riff rampant, "Losing All", "Swan Song" ou encore "Stone The Crow". Le groove dégagé par les musiciens sur cette dernière est quasiment palpable et le refrain va briser bien des nuques. La paire "Rehab" / "Hail The Leaf", sur un registre plus lent, permet d'admirer le travail particulièrement efficace du batteur, Jimmy Bower. "Eyes Of The South" et son intro bluesy nous emmène dans les tréfonds des clubs de la Nouvelle-Orléans et "Prayer for The Locust" sur les bords du Mississippi, guitare à la main. "Jail", qui coupe l'album en deux, est un monument. Dans un hommage non dissimulé au "Planet Caravan" du Sabbath, Phil pose littéralement son cœur et ses viscères sur les accents tristes et arabisants de la paire Windstein/Keenan : majestueux. La deuxième partie de l'album n'est pas en reste de titres efficaces : outre ceux cités précédemment, impossible de parler de NOLA sans évoquer "Bury Me In Smoke". Introduction travaillée, riff lourd et groovy, effets de voix et refrain efficace : quelle façon magistrale de terminer l'album...


Arriver à transformer ce qui n'était au départ qu'un side-project dédié au plaisir en une véritable machine de guerre, c'est la marque des grands. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître et NOLA est un chef-d'œuvre, ni plus ni moins. Trois mots : respect Monsieur Anselmo.


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 3 polaroid milieu 3 polaroid gauche 3