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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 8/20

LINE UP

-Eric Forrest
(basse+chant)

-Brian Donahue
(guitare)

-Danny Lauzon
(guitare)

-Louis Levesque
(batterie)

TRACKLIST

1)Evil Forces
2)Satanic Rituals
3)Mayhem
4)Forest of the Impaled
5)Germ Warfare
6)Belief
7)Psychopath
8)Disorder
9)Crypto-Sporidium
10)Purgatory
11)Scarring
12)Global Warning

DISCOGRAPHIE


E-Force - Evil Forces
(2003) - thrash metal - Label : Season Of Mist



Au commencement vint Blaze Bailey, le précurseur. Puis la relève fut assurée par Ripper Owens, le maître, seul homme dans l'Histoire capable de reproduire une 2ème fois cette performance. Mais dans le cercle fermé des frontmen intérimaires jetés comme des merdes, victimes collatérales du retour au bercail des leaders emblématiques de leurs formations, il ne faut pas oublier qu'Eric Forrest détient lui aussi une place de choix. Mais il y a une vie après VoïVod, et celle-ci commence par E-Force.

À l'instar des 2 éconduits précédemment cités, Forrest s'est dit qu'il serait bien plus à l'abri en créant son propre groupe. De plus, la place serait encore plus confortable en recrutant des mercenaires de l'ombre, des gars plutôt affûtés (les 2 guitaristes ont d'ailleurs pas mal mis la main à la pâte niveau composition) mais qui ne tireraient pas trop sur la couverture. Et voilà comment avec E-Force, on se retrouve un peu avec un Blaze ou un Beyond Fear version thrash : un groupe avec les crocs, mais franchement limité sur le plan artistique. Vu la tournure plutôt radicale qu'a prise VoïVod après l'arrivée de Forrest, on ne va pas s'étonner de retrouver sur cette galette du thrash primaire bien bourrin. Parce que pour meuler, ça meule, surtout avec ce son bien cradingue ! N'essayez même pas de dénicher un peu de finesse, ce serait peine perdue. Même pas sur l'intro, c'est vous dire…

Quelques minutes à peine. C'est le court laps de temps au cours duquel E-Force parvient à donner le change. Cela n'inclut pas la très mauvaise intro, qui parvient à s'avérer lassante en ne durant pourtant qu'1 minute 30. Non, il s'agit simplement de la durée des 2 premiers titres, les 2 seuls qui valent le détour. 2 parpaings qui font mal, à commencer par le rouleau compresseur "Satanic Rituals" et son refrain où Forrest fait admirer sa voix malsaine. Le temps d'expédier également "Mayhem" et son riff à la Megadeth, même si l'impression d'ensemble se veut beaucoup plus agressive que la bande à Mustaine. Et puis c'est tout. Rideau. Circulez, y a rien à voir. Le reste n'est que longue descente aux enfers, où l'auditeur n'aura d'autre choix que de guetter un éventuel sursaut d'orgueil. En vain, cela va sans dire. Autant demander à Louis Levesque d'insuffler un peu de variété à son jeu à ce compte là…

N'importe quel entraîneur de football vous expliquerait que la clé du succès, c'est la capacité à changer de rythme pour déstabiliser l'adversaire et mieux le cueillir. Un précepte aisément transposable au thrash, il suffit d'écouter Kreator pour s'en apercevoir. Mais visiblement, E-Force ne l'entend pas de cette oreille. Les titres se succèdent, mais donnent l'incroyable impression d'entendre invariablement le même riff bateau joué sur le même tempo. Seul le mid tempo "Belief" vient rompre cette routine, un peu comme la pause déjeuner après une matinée merdique, où on se dit qu'il va falloir encore tenir toute l'après-midi. Et Dieu que cet après-midi est long… Parce qu'il faut se fader des titres comme "Crypto-Sporidium" ou "Scarring", à peine dignes d'un groupe d'ados jouant ensemble depuis une semaine. Une absence totale de créativité finalement pas si étonnante : après tout, imaginez si on demandait à Gaël Givet de jouer n°10…


L'Histoire du thrash est jalonnée de groupes qui peuvent amèrement regretter de n'avoir jamais récolté le succès qu'ils méritaient. Mais au bout des 47 interminables minutes de cet album passé inaperçu à sa sortie, difficile de crier à l'injustice. Evil Forces est un album méchamment raté, dont l'intérêt artistique n'a d'égal que le niveau de créativité proposé : proche du néant.


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