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CHRONIQUE PAR ...

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Dr Gonzo
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Robbi Robb
(chant+guitare)

-Amritakripa
(claviers+chant+narration)

-Dino Archon
(basse)

-Joey Vera
(basse)

-Richard Stuverud
(batterie+percussions)

-Jesse Spero
(batterie+percussions)

TRACKLIST

1)YHVH Invokation
2)Deuteronomy Excerpt I
3)Supreme One
4)Burning Bush
5)Truth & Reconciliation
6)Exodus 2000
7)Radio Arafat
8)Holy City Warrior
9)Lament
10)Chiron
11)Deuteronomy Excerpt II
12)Understanding the Water
13)Deuteronomy Excerpt III
14)Shock & Awe
15)Red Sky
16)World Drum

DISCOGRAPHIE


Tribe After Tribe - M.O.A.B Stories from Deuteronomy
(2008) - hard rock ambient world music difficilement classable - Label : SPV Rodeostar



Hey, toi, là, tu connais Tribe After Tribe, ce groupe sud-africain mené par Robbi Rob, artiste écologico-mystique paraît-il très important dans son pays natal? Non ? Et ben, moi non plus. M.O.A.B Stories from Deuteronomy est le sixième album d’une discographie commencée en 1985, mais que c'est seulement avec leur dernier effort que je les découvre, il me sera difficile de constater une certaine (ou une absence d’) évolution. Alors prenons cet objet comme il vient.

Dans la place depuis un certain temps déjà, Tribe after Tribe semble avoir évolué à la manière de Killing Joke, partant d’un rock 80' punko-new-wave pour arriver à quelque chose de plus massif et énervé en ce troisième millénaire. Il est donc loin d’être surprenant de les voir citer le groupe de Jaz Coleman mais aussi Bauhaus, The Cure, Tool, Ministry et Black Sabbath comme influences. Le tout est saupoudré d’accents exotiques et tribaux, par l'usage d'instruments dits traditionnels et de percus diverses, ou par les nombreux sons d’ambiance qui viennent enrichir le paysage sonore de cet album. Mais si l’aspect foutraque de l’ensemble rend le tout difficile à classer, on se situe clairement du côté du rock’n’roll énervé qui fait du bruit, et même des solos de guitare (pas de toute première fraîcheur il faut bien le dire) parfois.

La basse, proéminente, pose souvent un rythme assez lourd et puissant, soutenant une batterie qui fait ce qu'il faut faire quand il faut le faire, contrebalancée par des guitares acides presque psychédéliques. Le chant passe gentiment, même si Robbi Rob a tendance à vouloir faire une jonction pénible entre Chris Cornell et Peter Gabriel (surtout “World Drum” pour ce dernier). Bref, le tout fonctionne bien mais pas de quoi sauter au plafond non plus ; Tribe After Tribe cherchant à faire passer un « message », celui-ci prime sur le rythme de l’album qui pâtit de ses nombreuses transitions/narrations/voix-off un peu casse-couilles. Alors qu’on écoute un groupe à la production (au niveau instrumental, je précise) sèche et sans fioriture et que Stories from Deutoronomy délivre son lot de giclées de rock tendues comme un string d'enfant, le souffle retombe bien vite, et l’album pourrait être aisément amputé d’un bon quart d’heure sans en souffrir plus que ça.

“Holy City Warriors”, “Supreme One” entre autres ont de fortes sonorités grunge, tandis que d’autres morceaux comme “Exodus 2000” ou “Burning Bush” (piste qui évoque fortement Killing Joke récemment) misent plus sur une structure répétitive et progressive. Tout cela se marierait bellement si les transitions citées précédemment ne venaient pas casser le rythme et donner un parfum prétentieux et péteux à l’album. Parce que Robbie Rob et sa petite bande se la pètent méchamment, cherchant à éduquer les masses avec leur rock’n’roll à message, cherchant à ébranler l’ordre établi grâce à leur concept album. Sauf qu’on a juste de la musique sympa, et le reste à côté qui est un peu lourd, même si l’intention est louable. Malheureusement, le reste occupe un bon tiers, si ce n’est plus du disque, se vautrant dans un kitsch douteux lorsqu'une voix féminine qu'on croirait sortie du Seigneur des Anneaux nous parle sur fond de guitares éthérées et de bruits de vent.


Dommage donc. Un peu d'humilité aurait pu rendre cet album bien nerveux, même si le concept rock-stoner-zoulou-post-punk-tralala pourrait être exploité plus à fond. On reste ici dans quelque chose d'efficace, pas tout à fait classique, mais pas complètement original non plus. Et puis, ces plages de transition toutes pourries, non mais franchement. Laissez ça à Rhapsody of Fire, s'il-vous-plaît.


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