CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Zoltan Farkas
(chant+guitare)
-Tamas Schrottner (guitare)
-Csaba Farkas
(basse)
-Jozsef Szakacs
(batterie)
TRACKLIST
1)Outcast
2)I Choke
3)Ambush In The Night
4)I´m Against
5)We Rise
6)Red I
7)Who Can I Trust (Prayer)
8)Leave Me Alone
9)Fuel My Fire
10)I Confront My Enemy
11)Hell Is Here
12)Chamunda
DISCOGRAPHIE
Septième album des Hongrois fous de Ektomorf, tout aussi extrêmes dans l’âme que réguliers dans les sorties d’albums. Bien connu de l’audience extrême, Ektomorf ne risque pas de décevoir. Outcast est un album complet de metal extrême, qu’on le nomme néo-thrash ou hardcore. Toujours est-il que sans s’éloigner de ses précédentes réalisations comme Destroy et Instinct, Outcast va encore un peu plus loin dans la recherche d’une expression violente et grasse de son art.
Les titres sont bien composés, inspirés pour la plupart des grands comme Soulfly ou Sepultura. Les riffs se suivent sous forme de rythmiques implacables, dans un style assez lourd et oppressant en même temps, laissant place à quelques respirations acoustiques. Puissant, le chant de Zoltan en jette plein la vue, sans se presser dans un carcan hardcore de base ou thrash standard. A vrai dire, Zoltan a bien son style, aussi subtil cela puisse être.
On sera toujours surpris par les intros traditionnelles et folkloriques de Ektomorf, qu’elles soient au chant ou encore instrumentales ("Red I", "Hell Is Here", "Chamunda"…). On sera aussi émerveillés par l’excellent "Who Can I Trust", à la violence acoustique assez incroyable. Le chant de Zoltan prend toute son ampleur et parcours les murs attentifs de notre espace auditif. Petit arrêt aussi sur "Leave Me Alone", excellent exemple d’agression temporisée de breaks et de mutations rythmiques aussi lourdes qu’expressives, frôlant parfois les limites du death. A l’inverse, Ektomorpf relâche son coté rebelle et punk dans une invective très rythmique du nom de "I Choke".
La reprise "Fuel My Fire" de The Prodigy (album The Fat Of The Land) est excellente, presque mieux que l’originale ! Les grosses rythmiques couvrent l’essentiel de ce qui faisait de l’original une musique rythmée mais accessible. Mais rassurez-vous on s’y retrouve facilement... Bien produit, Outcast met l’accent sur le poids des guitares et la prestance du chant. Les headbangs sont ici autorisés et ne seront que justice. Ektomorf a encore frappé, et les fans du groupe tout autant que les amateurs d’un métal musclé et généreux seront conquis…