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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16.5/20

LINE UP

-Erik Norlander
(toutes sortes de synthé)

+guests
(basse+guitare+batterie+chant)

TRACKLIST

Disc One : Rise

1)Prologue Project Blue Prince
2)Music Machine
3)Turn Me On
4)Heavy Metal Symphony
5)Tour of the Sprawl
6)Andromeda
7)Letter from Space
8)Lost Highway
9)Soma Holiday
10)Return of the Neurosaur
11)Project Blue Prince Reprise

Disc Two : Fall

1)Fanfare and Interlude
2)Beware the Vampires
3)Fire of Change
4)Fall of the Idol
5)Metamorphosis
6)One of the Machines
7)Fallen
8)Johnny America
9)Music Machine Reprise
10)Epilogue Sky Full of Stars

DISCOGRAPHIE

Music Machine (2003)

Norlander, Erik - Music Machine
(2003) - metal prog - Label : Season Of Mist



« This is the story of Johnny America, We're makin' a music machine, We'll give him a voice, We'll give him a look Like nothing you ever seen ». C'est avec ces mots que commence donc l'histoire triste de Johnny America, personnage central du concept (double) album d’Erik Norlander, paru en 2003 dans une relative discrétion. Triste histoire d'une montée vers les étoiles et d'une descente vers un tragique destin, mouvement que l'on retrouve dans la division de ces deux CDs qui s'écoutent un peu comme on lit un livre...

Pourtant, les choses n'étaient pas gagnées dès le départ. C'est conceptuel, c'est du heavy/prog composé par un claviériste connu pour son amour des sonorités cheaps voire démodées...bref, on pouvait se permettre un frisson d'appréhension. Avouons-le tout de suite : il n'y aura pas de surprise derrière cette présentation du style pratiqué : c'est absolument du heavy/prog teinté de sonorités de synthé un peu cheaps. Eh oui. Vous commencez à ressentir une poussée allergique à la lecture de la phrase précédente ? Passez votre chemin, il n'y a rien à voir pour vous. Mais si vous êtes curieux et féru de concept album pas trop tordu (c'est à dire compréhensible) alors Music Machine est fait pour vous.

Music Machine
est avant toute chose une histoire de science-fiction que l'on résumera ainsi : dans un futur proche, une grosse compagnie de l'industrie musicale décide de créer une star de toute pièce, de l'exploiter et de lui faire monter les marches de la gloire, et pour en faire une légende décide que la star doit mourir à l'apogée de sa gloire. Pauvre Johnny America, sacrifié sur l'autel du profit. D'aucuns y verront derrière une critique à peine déguisée du business actuel de la musique, mais finalement peu importe - l'histoire se suffit à elle même. En tous cas, c'est bien beau d'avoir une chouette histoire à raconter, encore faut-il la mettre en musique. Galvanisé par les succès des différents rock-opéra de ces dernières années (Ayreon et Avantasia en tête), Erik se mit donc en tête de débaucher des tas de musiciens, globalement issus de la sphère du heavy/prog dans lequel gravitent des gens comme Malmsteen et les cohortes de musiciens ayant fait un passage dans son line-up.

En vrac, on citera Gregg Bissonette, Virgil Donati, Peer Verschuren, Kelly Keeling, Vinny Appice ou encore l'indéboulonnable Mark Boals - et bien d'autres encore. Un bon gros line-up de talents comme on les aime, que Norlander parviendra à mettre au pas pour la bonne cause de cet album. Progressif donc, mais aussi heavy : Music Machine se situe bien à la croisée des deux genres. Point de speederie ou de moments épique, ici on flirte plus avec du rock musclé à la sauce 70'/80', généreusement saupoudré des sons de synthé de Norlander, indéniablement kitchs mais attachants. Et l'auditeur de suivre les pérégrinations musicales de Johnny à travers l'heure quarante que durent les deux CDs réunis, entrecoupés d'instrumentales absolument pas démonstratives ni abscondes - Norlander mettant un point d'honneur à composer des mélodies facilement mémorisables.

Malgré ces sonorités dépassées mais assumées - à grand renfort de Mellotron, d'orgue Hammond ou Rhodes et autres Vocoder - on s'attache très vite à l'atmosphère mi-futuriste, mi-mélancolique du sujet, aux longs développés de "Tour of the Sprawl", à la tristesse de "Lost Highway" ou encore au côté plus heavy metal de "Beware the Vampires" - sans oublier ce groove très disco de "One of the Machine" ou ce final légèrement Floydien qu'est l'épilogue. C'est varié, posé et maitrisé, sincère et bien fichu, malgré l'ambition et la longueur du projet. Clairement, il faut du temps pour pénétrer l'univers de Music Machine, indissociable de la musique, car il renforce l'impact émotionnel, devenant presque une bande originale d'un film qu'on se jouerait dans la tête. Même la disparité des chanteurs présents ne perturbe pas la cohérence du projet qui devient dès lors sous ses dehors légers, un genre de drame d'opérette moderne.


C'est réussi : Erik Norlander pond là un bien bel album qui ne rencontrera certes pas l'enthousiasme partout où il ira tant son parti pris est d'une certaine manière anti-commercial : Music Machine est long, complexe et démodé. Mais un peu comme certains s'extasient encore devant les séries télé de science-fiction des années 70' aux effets spéciaux désuets mais pleins de charme, certains seront touchés par l'aura un peu vieillote qui se dégage de ce concept album.


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