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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16/20

LINE UP

-Ian Astbury
(chant)

-Billy Duffy
(guitare)

-Jamie Stewart
(basse)

-Les Warner
(batterie)

TRACKLIST

1)Wild Flower
2)Peace Dog
3)Lil' Devil
4)Aphrodisiac Jacket
5)Electric Ocean
6)Bad Fun
7)King Contrary Man
8)Love Removal Machine
9)Born to Be Wild
10)Outlaw
11)Memphis Hipshake

DISCOGRAPHIE

Electric (1987)

The Cult - Electric
(1987) - hard rock - Label : Beggars Banquet



The Cult fait partie de ces rares groupes de hard rock à ne jamais refaire deux fois le même album (exception faite de Ceremony, très proche de Sonic Temple) et à être capable de changer de style avec un talent incroyable. La marque des grands en quelque sorte ! Qui aurait cru que le groupe allait virer rock 'n' roll après le cultissime Love ? Electric déroutera complètement les fans gothiques de la première heure, lesquels ne s'attendaient pas à voir le groupe évoluer vers un style aussi simple.

Trop basique, trop évident, la rock 'n' roll attitude affichée ici est pourtant d'une authenticité rare, ce dont bien peu de groupes américains de la même époque pouvaient se vanter. A l'heure où tout devenait FM et aseptisé au possible, The Cult ne choisissait pas vraiment la solution de facilité, mais il le fera plus tard avec Sonic Temple, avec plus ou moins de bonheur (ce disque contient quelques tueries mais il est un peu surfait et a plutôt mal vieilli). Electric devait à l'origine sortir sous le nom Peace. Les sessions de Peace (avec le même producteur que Love, Steve Brown) figurent d'ailleurs sur le coffret Rarebox, sorti en 2001. Mais le groupe n'en était pas satisfait, cela sonnait trop propre pour eux.

Alors, ils ont décidé de réenregistrer tout l'album, avec un autre producteur, Rick Rubin cette fois-ci. Cela donnera l'album officiel, Electric. La différence entre Peace (l'album banni) et Electric est énorme, on a du mal à croire qu'il s'agisse des mêmes morceaux à la base. Peace sonnait beaucoup plus travaillé, plus fin et mélodique qu'Electric, dans l'esprit gothique qui animait Dreamtime et Love. Avec Electric, The Cult sera dorénavant classé dans le hard rock et non plus dans le rock gothique. Electric est un peu la bête noire de The Cult puisqu'il se situe entre le sommet artistique (Love) et le sommet commercial (Sonic Temple). Plus proche d'AC/DC que des Cure, dans le genre rock 'n' roll, c'est vraiment une bombe ! The Cult a absolument tout compris du rock 'n' roll ! Ian Astbury assure une prestation à couper le souffle encore une fois, dans un registre très 70's.

Quand on réécoute Electric, il n'y a rien d'étonnant à ce que les Doors aient choisi Ian Astbury pour remplacer Jim Morrisson, c'était sans conteste le chanteur le mieux placé pour se risquer à ça. Billy Duffy, lui, nous assomme de riffs ravageurs et très crus, fini la finesse de Love. Une version hard des Rolling Stones en quelque sorte, Guns 'n Roses à côté c'est de la rigolade ! Pas de ballades là-dedans, Electric est pur de bout en bout. Les refrains sont également de très grande classe, un chouïa mélodique (mais pas trop non plus, faut pas déconner, faut que ça reste burné quand même !), le genre de refrains parfaits à reprendre en chœur dans le bar du coin. Rien à voir avec les Stones de ce côté-là (les Stones n'ont jamais été mélodiques) ! "Lil' Devil" et "Electric Ocean" possède un de ces grooves irrésistibles que seul le rock est capable de dégager. Ajouté à cela une musicalité propre à l'expérience The Cult (ce qui manque souvent à nos amis rockers) et vous obtenez le plus bel hommage qu'on puisse faire au rock, comme le prouve la superbe reprise de "Born To Be Wild" !

Bien sur, on pourra reprocher à Electric d'être toujours pareil, d'être clichesque et de manquer de créativité, mais le vu le style pratiqué, c'était inévitable. "Aphrodisiac Jacket" est le seul titre qui rappelle AC/DC (pour son riff d'intro), le reste n'a strictement rien à voir contrairement aux apparences et à une démarche similaire. Et face à Ian Astbury, les pauvres Bon Scott et Brian Johnson paraissent bien mornes ! The Cult a le culot de virer rock 'n' roll seulement le temps d'un album, comme si le groupe était « trop bien » pour se cantonner à ce style jusqu'au restant de ses jours.


Electric aurait sûrement été considéré comme l'album ultime de rock s'il avait été enregistré par un autre groupe. Mais pour The Cult, c'est juste un (très) bon album, une parenthèse, une récréation même ! C'est dire le niveau qu'ils sont capables d'atteindre. Et pourtant, en un album, The Cult en dit plus qu'AC/DC sur toute une carrière, balaise quand même !


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