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CHRONIQUE PAR ...

7
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 10/20

LINE UP

-Wallas Parreiras
(chant)

-Alan Wallace
(guitare)

-Andre Marcio
(batterie)

-Jairo Guedz
(basse)


TRACKLIST

1)B. O. H. 1
2)Evolution
3)Overload
4)Humanology
5)Citizen Zero
6)6ix Degrees
7)Greenspirit
8)Like I Hate You
9)Greedy As A Pig
10)Leech
11)The Freak I Become
12)Creep
13)Democrasick
14)Onefourtyfive
15)Hawking Radiation
16)Coward
17)17253017

DISCOGRAPHIE


Eminence - Humanology



Eminence s’est fait connaître à peu près partout grâce à son premier album Chaotique System en 1999. Son nom s’est forgé aussi au gré des concerts, partageant l’affiche avec des majors comme Mercyful Fate, Sepultura, God Dethroned, Metallica… Bref du beau monde. Le groupe revient cette année 2004 avec Humanology produit en Suisse par le label Timeless. Un album écoutable mais qui plonge malheureusement trop vite nos pauvres esprits dans des schémas maintes fois observés.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Eminence joue du gros death/thrash metal bien produit, classique et assez puissant dans le style. Pas de réelle fioriture (claviers, chant clair, soli…) pour agrémenter la sauce. Juste un enchaînement de riffs accrocheurs assez démarqués de l’ancienne old School même si certains relents se font sentir, comme Sepultura, Bolthrower, et quelques passages à la old Metallica. Près d’une heure de death lourd et énergique à la fois, aux influences thrash est joué au fil des dix sept titres. Le temps de s’attarder, donc.

Rappelons tout de même que le groupe est formé notamment d’André Marcio (ex-Overdose) et du bassiste Jairo Giuedz (ex guitariste de Sepultura). C’est pour ainsi dire assez logique si la base rythmique est ce qu’Eminence possède de plus précieux, outre les riffs puissants de Alan Wallace. Au-delà d’une exécution sans faille et de quelques essais de vocaux plus ‘indus’ ou clairs sur "Evolution", "Like I Hate You" ou "Democrasick", il faut cependant s’accrocher pour passer la barre du huitième ou neuvième titre. On a du mal à se demander ce qu’Eminence pourra apporter de plus qu’il ne l’a déjà fait précédemment. Les riffs se suivent et se ressemblent, tout autant que la structure et l’ambiance des titres qui a du mal à se faire sentir. A ce titre le chant de "Wallace Parreiras" mériterait d’être mieux travaillé, plus ‘présent’ et moins mécanique.

L’inconvénient avec Humanology est qu’il n’offre rien que l’on ne connaisse pas déjà à dix exemplaires. Vous me direz que c’est un argument qui ressort souvent dans ce style de musique, mais bon, cela devient assez gros pour qu’on ne puisse passer à coté sans se poser de questions. Eminence permet toutefois une certaine liberté dans ses compositions en introduisant ici et là des sons un peu plus expérimentaux et industriels. Les intros sont souvent appréciables, comme la très rythmique et punkee "Humanology", la thrash et déconcertante "6ix degrees", la lourde "Leech 9" à la SUP ou encore la punk "The Freak I Become". La suite est développée de manière trop logique pour être réellement remarquable.

Attardons nous alors sur ce qui vaut la peine. "Citizen Zero" mérite tout de même une mention pour son aptitude à dévoiler des riffs précis et tranchants, avec quelques samples bruitistes. Les leads de guitare du milieu de titre sont aussi appréciables. "Democrasick" vient écraser les autres titres par sa rythmique puissante et dynamique dans l’esprit US et à la manière d’une découpeuse de pain de campagne, "Greedy As A Pig" vaut aussi le détour parce que plus violent et spontané que le reste. Quelques breaks et une basse très présente viennent casser le rythme et insuffler une petite dose de brutalité naturelle. Dommage que le plaisir ne dure que deux minutes. Eminence enveloppe son deuxième album d’une intro, conclusion et intermède de bruitages sombres et expérimentaux. Ceux-la viennent donner du relief à l’ensemble, pour un disque un peu long qui en a tout de même besoin.


Les fans inconditionnels de death/thrash lourd et agressif apprécieront bien sûr le travail de ces musiciens qui maîtrisent mine de rien leur sujet. Cependant la qualité de l’interprétation ne vaudra jamais l’inspiration nouvelle qui fait qu’un album se retient.


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