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CHRONIQUE PAR ...

6
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 8/20

LINE UP

-Big Z
(chant)

-No-H
(guitare)

-Guimôve
(guitare)

-RmX
(basse)

-Ludge
(batterie)

TRACKLIST

1)L'unité
2)www.Enlève ton slip
3)Résignation
4)Ma peau
5)Gaïa
6)L'homme en noir
7)Monkey Money
8)Sexième sens
9)L'ami d'acier
10)L'affront national
11)H.I.V.
12)Songe de fumée
13)Fucking Bastard

DISCOGRAPHIE

Gaïa (2005)

Wahead - Gaïa
(2005) - - Label :



Wahead est un jeune groupe lillois qui affiche un penchant relativement explicite vers un metal moderne, qu’il allie à un chant souvent rappé et à des influences reggae, afro et même arabisantes. Les jeunes membres du groupe sont en quelque sorte les représentants du metal de la nouvelle génération, une musique dans le mouv’ qui leur a offert l’opportunité de tourner, entre autres, aux côtés de Out (mmmh...), de Clearcut (miam miam) ou encore de… Pleymo (beuaark). La scène est le domaine de prédilection de ces jeunes énervés ; normal, ce style de musique est expressément taillé pour le live.

Je ne crois pas trop m’avancer en nommant Rage Against The Machine ou Incubus comme influences principales du groupe. Impossible de ne pas penser à Tom Morello à l’écoute des riffs de "L’Unité", de "Résignation" et des autres ; impossible aussi de ne pas penser à Zach de la Rocha en écoutant éructer Big Z, qui évolue dans un timbre relativement proche de celui que l’on intuite être son idole, quoique souvent plus aigu. Ce type de chant en l’occurrence, à défaut d’être original, reste bien exécuté. Musicalement en revanche, autant être honnête, ça devient très vite lassant et rébarbatif. Wahead a opté pour une formule, et la répète treize titres durant. Et si l‘énergie déployée doit être diablement communicative en concert, son effet sur disque studio en est quelque peu amenuisé. C’est précisément ici, malheureusement, que la comparaison avec les mentors de Rage Against The Machine s’arrête.

La faute à qui, à quoi ? En premier lieu, à un son de caisse claire horrible. La musique de Wahead ne demande pas de compétences extraordinaires en matière de fûts certes, d’ailleurs les tempi sont peu ou prou tous les mêmes ; mais ce son de baril de lessive plein au quart discrédite complètement la section rythmique, et agace davantage qu’il ne motive. Ca fait bobo les oreilles, vraiment. Parlons ensuite des textes, tout en français (à l’exception de "Fucking Bastard" sur lequel les « Motherfucker !!» de Big Z rappelle d’autant plus les Américains), qui ne sont pas d’une efficacité transcendante. Le premier titre "L’Unité", considérant cet aspect, fait presque peur («Nous on est Wahead, on va t’montrer c’est quoi l’métal en fusion», etc.) Wahead, garants de la beauf attitude? On n’en est pas loin. Quand les textes se veulent humoristiques, comme sur "www.enlève ton slip", c’est complètement raté ; et quand ils dénoncent, que ce soit le racisme avec "Ma Peau" et "L’Affront National", ou bien le mépris de la cause écologiste avec "Gaïa", la démarche est plus louable, c’est entendu, mais les Wahead ont trop de peine à sortir des clichés et des sentiers battus des mauvais poètes de la rue pour interpeller sérieusement. Dommage, pour un metal funk/hip-hop, sensé par définition être axé sur les textes.

Enfin, on regrettera la linéarité des compositions, qui suivent toutes le même schéma. Les tentatives de riffs plus rock, comme sur l’intro de "L’Ami D’acier" ou sur celle de "Fucking Bastard" sont pourtant de bonnes initiatives, qu’il aurait à mon sens fallu développer ; de même que le break à percussions tribales de "Monkey Money" et les intermèdes arabisants et orientaux de "www.enlève ton slip" et du ghost-track instrumental (vraiment pas bien caché d’ailleurs!) Un peu de fraîcheur dans un amas de compositions monolithiques.


Malgré tout, cela n’empêchera personne de pogoter dans la fosse au son de "L’Homme En Noir" ou de "Gaïa" ; encore une fois, l’essentiel pour Wahead n’est sûrement pas de produire les meilleurs albums du monde, mais de faire bouger son public. A voir en live.


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