CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Brian Livoti
(chant)
-Paul Vaughan
(guitare)
-Mark York
(guitare)
-Nick Kirlis
(basse)
-Michael Garrett
(batterie)
TRACKLIST
1)Dawn of Indifference
2)Nuked To Ashes
3)Oncrushing Advance
4)Conquering a Dead Planet
5)Irrevocable Change
6)Scaffold of Deception
7)Gunpoint Stoicism
8)Bonepile of False Assumptions
9)Relentless Post-Mortem Killing
10)Therapeutic Dirt Nap
11)Mourning Breath
12)Falling Upwards
13)Infidelity’s Eyestabbing Unease
14)Swept From All Existence
15)Lice Crawling Humanity
16)Inescapable Melancholy
17)Digesting Plague
18)Blood Freezing Violence
DISCOGRAPHIE
Petite mise en situation : un dimanche matin, votre grasse matinée bien méritée par une semaine de dur labeur est interrompue par ce qui semble être les Trompettes de l'Apocalypse. La voisine du dessus, sympathique mais néanmoins peu soucieuse de votre sommeil, écoute le dernier single de Matt Pokora en boucle tout passant l'aspirateur. Bien évidemment, le volume est monté de manière à pouvoir couvrir le bruit de la machine à briser les rêves, le caisson de basses se situe en plein au-dessus de votre lit, et pour parachever le tout, la demoiselle accompagne les vocalises de son idole avec sa sublime voix de chaton affamé. Le genre de petits tracas du quotidien qui peut très facilement pousser à l'homicide.
Comment réagir? Laisser libre cours à vos pulsions meurtrières et gâcher ainsi votre radieuse jeunesse ? Déposer plainte au commissariat pour qu'on vous rie au nez ? Évoquer le problème lors de la prochaine réunion des locataires ? Ou alors appliquer la Loi du Talion et répondre à cette agression sonore par des moyens adéquats ? Dans ce genre de cas, avoir un disque de Watchmaker sous la main est toujours une sage précaution. Attendez donc patiemment que la demoiselle en ait fini avec ses tâches ménagères en prenant un petit déjeuner, puis enfournez Erased From The Memory Of Man dans le lecteur. Mettez le volume au maximum, et savourez votre supériorité musicale tout en pratiquant un peu de head-banging cathartique. Un tel message sonore devrait sûrement dissuader votre voisine d'interrompre votre sommeil d'une manière aussi traumatisante.
Pardon? Et la musique dans tout ça, demandez-vous? Mais il n'y a pas de musique. Juste une petite demi-heure de pure agression auditive, de chaos total, bref de bon vieux grindcore. Pas du grindcore mi-molette, non, du vrai, du pur, mixant toutes les influences extrêmes possibles et imaginables, pourvu qu'elles soient assez brutales. Les plus curieux d'entre vous peuvent se reporter à la chronique du précédent album de Watchmaker, Kill.Fucking.Everyone pour une description qui se veut plus précise et imagée. Sachez seulement que la note attribué n'est pas vraiment significative, mais reflète une erreur d'approche fondamentale commise à l'époque par votre fidèle serviteur. Écouter Watchamker au casque, à la tombée de la nuit, en prenant sagement des notes et essayant de déceler des structures là où il n'y a qu'un immense bordel improvisé ou des riffs quand il n'y a que des notes jouées très fort, ce fut un peu comme chercher le Graal en pleine forêt Amazonienne : non seulement c'est voué à l'échec, mais en plus c'est un coup à perdre ses dernières traces de santé mentale.
En gros, aucune différence notable n'est à signaler par rapport à l'opus précédent du groupe, cette chronique est seulement destinée à remettre les choses dans leur contexte et essayer de donner une des utilisations les plus judicieuses d'Erased From The Memory Of Man, disque-défouloir idéal. Toutefois, si vous déciderez de recourir à des moyens de pression psychologique aussi extrêmes, ayez quand même une petite pensée pour votre voisin du dessous qui ne vous a rien fait.