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CHRONIQUE PAR ...

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Dexxie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Pierrick Valence
(chant+guitare)

-Max
(chant+basse)

-Patrick Martin
(guitare)

-Cédric Lickel
(batterie)

TRACKLIST

1)How to Become a God
2)Hunger
3)Black 'n Roll
4)So White, So Blue, So Cold
5)My Darkest Desire
6)Damballah
7)Decay
8)The Bright Side of Death
9)Sabbath
10)Mr. Toodling
11)Lorelindorenan
12)Burarum

DISCOGRAPHIE


Phazm - Antebellum Death 'n Roll
(2006) - rock death metal Death 'n Roll - Label : Osmose



Après avoir sorti une galette des plus honorables, la formation française Phazm nous propose un deuxième opus en cette année de grâce 2006. En tout cas, il ne sera pas facile de surenchérir sur la galette précédente. La question qui se pose donc à l'écoute de ce disque est la suivante : est-ce que la réussite du premier essai du groupe était-elle dûe à la chance du débutant, ou était-ce une question de talent et/ou d'inspiration ? Réponse en musique, à travers les 45 minutes de cet album intitulé Antebellum Death 'n Roll.

Rappelons-le, deux ans auparavant, sur leur premier album, la formation avait fait fort en nous claquant un riff d'entrée des plus mémorables, après une longue intro ambiante, sur le morceau "Inchaos". Il est rare d'entendre une entrée en matière de cette qualité, cela vaut donc le coup de souligner que Phazm n'a pas perdu ce talent. En effet, on a ici une excellente intro un peu stoner à la sauce harmonica, qui ne sera pas sans rappeler aux connaisseurs celle du morceau "Bad Boys Black Leather" du groupe Mystik Mötörcycles. C'est une introduction d'album très maline, et la performance d'il y a deux ans est donc largement réitérée. Elle sert aussi d'intro au titre "How to Become a God", premier morceau de l'album présentement chroniqué, montrant clairement que la formation mélange ici des influences allant (au moins) du rock 'n roll au metal extrême. Le tempo est pour le moment assez contenu, mais cela ne durera pas. En effet, dès la deuxième piste, "Hunger", nous aurons droit à du fouettage de peaux en blast majeur. Il y a des variations dans les rythmes, et on passe de rythmiques subtiles ("Decay", dont le solo pourra rappeler à certains le break de "Inchaos") à du rentre-dedans ("The Bright Side of Death", dont nous apprécions le solo très... death 'n roll). Par ailleurs, ceux qui auront aimé le rythme blues de "What a Wonderful Death" ne devraient pas détester le morceau "Black 'n Roll".

La voix du chanteur est très rauque, et semble relativement naturelle, bien qu'elle soit souvent doublée, lui donnant ainsi pas mal de puissance. Elle n'est pas toujours saturée à l'extrême, ce qui permet à l'auditeur de distinguer quand même les notes que le chanteur éxécute, tout en donnant des harmonies aussi efficaces qu'originales, contribuant à l'ambiance déjà très particulière de ce disque : Phazm sont capables de sortir des albums cohérents, dégageant une certaine atmosphère. Dans ce sens, c'est un album très différent du premier, puisque l'ambiance créée n'est pas la même, mais ceux qui ont aimé le premier devraient aimer le deuxième. Il y a juste un tantinet plus de subtilité sur cette dernière galette. En revanche, il y a toujours une certaine recherche, qu'elle soit musicale ou rythmique. Le morceau "So White, So Blue, So Cold" nous présente une excellente harmonisation des guitares dans le refrain. On a l'impression d'entendre des cloches sonner, mais de manière lugubre : c'est le résultat de l'utilisation d'altérations, une utilisation qui n'a certes rien de faramineux mais qui est pourtant bien trouvée. Et ce genre de morceaux reste jouable en live, contrairement à du Opeth par exemple, chez qui, malgré la qualité musicale, le live à deux guitares peut décevoir par rapport aux nombreuses harmonies présentes sur les albums.

Il y a pas mal d'accords de puissance, mais qui sont presque toujours soutenus par des petits arpèges aigus saturés, procédé très utilisé, entre autres dans le metal, mais que Phazm s'approprie à merveille, cette manière de faire se mariant extrêmement bien avec le style des Nancéens. Citons "Mr. Toodling", une piste des plus intéressantes. Il y a des accords à première vue simples, mais qui sont toujours soutenus par des petits accords aigus, placés en contretemps. La structure du morceau est progressive : on commence sur une intro très calme, en enchaîne sur un riff à la fois lourd et entraînant, de par sa piste de percussions, ses riffs, et son chant. Puis, on enchaîne sur du très violent. C'est très bien ficelé. Il n'y a d'ailleurs vraiment pas grand chose à jeter, sur cet album. On est même tenté de dire qu'il est mieux que le précédent, fait qui ne fait cependant pas l'unanimité. Tout dépend de ce qu'on a aimé sur le premier opus. J'aurais tendance à dire que même si Hate At First Seed est un album excellent, on a l'impression au bout d'un moment que le groupe se répète. Ce n'est absolument pas le cas sur cette deuxième galette, et on passe vraiment un bon moment à l'écouter. Citons, pour finir, le morceau "Damballah", sur lequel la musique, les voix, ainsi que quelques effets sonores, créent une atmosphère tout à fait unique. On a l'impression d'être dans un harem de morts-vivants, une cave sombre mais décorée avec des rideaux de soie rouges, en présence de zombies violant une pauvre donzelle (qui, finalement, d'après les bruitages, n'a pas l'air de détester).


Phazm, après leur premier album, s'étaient déjà imposé comme groupe majeur de la scène metal française et même internationale, avant tout musicalement mais de plus en plus de par leur statut. Ce second opus ne deçoit pas, et la tendance est de ce fait confirmée. Il y a peut-être un peu moins de fraîcheur que sur la première galette, mais bien peu de groupes peuvent se vanter d'avoir sorti un second album plus original que le premier, le manque d'expérience pouvant s'avérer, chez les groupes qui valent le détour, être une source d'inspiration.


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