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CHRONIQUE PAR ...

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Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Dan Rubin
(chant)

-Renato Osorio
(guitare)

-Cristiano Schmitt
(guitare)

-Elizandro Max
(basse)

-Zé Bocchi
(batterie)

TRACKLIST

1)Intro : Let The Spell Begin
2)Prime Evil
3)Underworld Terror
4)Sandstorm
5)Terminal Day
6)Dark Ritual (Hear Your Master's Call)
7)Minstrel's Domain
8)Siege of Zelgian
9)Crossing the Last Gate
10)Let the Harmony Endure

DISCOGRAPHIE


Magician - Tales of the Magician
(2008) - heavy metal - Label : Dockyard1



Approchez, approchez ! Ils sont beaux, ils sont frais mes poissons ! Vous monsieur, à vous voir je le sais : vous voulez du poisson ! Et puisque vous m’êtes sympathiques, j’ai une affaire à vous proposer : plutôt que de payer du Angra au prix fort, je vous propose un de ses dérivés : le Magician, ramené tout droit du Portugal, pêché ce matin même ! Oui, le Magician est à Angra ce que la truite est au saumon vous voyez ? Non, vous ne voyez pas ? Tant pis, prenez m’en une bonne douzaine, vous ne serez pas déçus. Si, si, je vous assure. Vraiment. Hein ? Mais non, rangez donc ce fusil monsieur, voyons.

Car oui, Magician, ce sont des bombastic riffs, des Speed Metal attacks, un dot de Progressive et des excellents solos. De la pompous music with all Heavy Metal circumstances quoi ! Et oui, le premier album de nos déjà sympathiques Portugais, c’est tout ça à la fois ! Et les types ne tarissent pas d’éloge envers eux-mêmes. Jugez par vous-même : ils se prétendent les héritiers du Angra période André Matos. Alors quand on s’attaque à un mythe pareil tout en remuant le couteau dans la plaie, faisant ressortir des souvenirs pour le moins douloureux, on a intérêt à assurer sévèrement ! Alors, ils ont quoi dans le ventre ces portuguesh, mmm ? Il faut bien le dire, ils empruntent plus à Gamma Ray et Rhapsody qu’à nos bons vieux brésiliens. D’ailleurs, Dirk Schlächter et Kai Hansen sont crédités au mixage, ainsi que Ame Lakenmacher, qui a travaillé avec, entre autres, Kreator, Primal Fear et Destruction. Inutile donc de chercher cette magie qui vous fera ressentir le frisson d’antan, vous perdriez votre temps. Non, ici, le son est gros, la double pédale bien huilée, les guitares baveuses et les chœurs puissants. Oui, voilà : du heavy metal à l’allemande (qui a dit que finalement, ça ressemblait à Angra ?).

Maintenant que le contexte a enfin été posé, nous allons enfin pouvoir juger de la bête. Et bien, que tout ça est caricatural ma foi. Le chanteur fait parler son vibrato râpeux et ses aigus, à un tel point que l’on imaginerait presque la sueur, les muscles et les poils de son torse viril dépasser de son gilet de cuir (pardon, d’acier) dans les passages les plus sportifs. Appliquez un modèle assez similaire à tous les instruments et tous les morceaux, et vous obtiendrez Magician. Pour que cela vous parle un peu plus : imaginez l’enregistrement d’un bruit de tempête du désert : doux, relaxant, caressant l’oreille. On verrait alors bien quelques arpèges de guitare folk se poser là-dessus, annonçant un titre à ambiances. Perdu, ce sera un bon gros plan néoclassique, dont les temps forts seront appuyés avec force crash et grosse caisse entre deux descentes de toms sur du shred imbitable, suivi d’une bonne grosse rythmique des plus convenues. Voilà, vous venez d’entendre (ou plutôt d’imaginer) le titre "Sandstorm". Le titre suivant est du même acabit : une ligne de basse sympathique et rafraichissante se voit noyée sous les attaques d’orchestre et de crash/grosse caisse.

Et des exemples comme ça, il y en a à la pelle. "Minstrel’s Domain" essaie de s’extirper de la masse en proposant quelques guitares sèches et des passages un peu plus folks. Mais le tout est vite surchargé de flûtiaux ou autres atours assez peu finement utilisés, et ces passages calmes (dans lesquels le vocaliste Dan Rubin chante comme s’il interprétait un couplet de "Hail and Kill") sont alternés avec des rythmiques bien power metal rappelant du bon vieux Brainstorm des familles. Rien n’est foncièrement mauvais pris individuellement, mais la sauce ne prend pas vraiment. Si l’on fait fi des prétentions artistiques annoncées, on passe presque quelques bons moments notamment la bien speed "Siege Of Zelgian" qui a le bon goût de s’assumer pleinement en même temps que de justifier (légèrement) l’étiquette prog que le groupe veux bien se donner à travers quelques mesures asymétriques et quelques rythmiques un peu plus alambiquées. La basse de Elizandro Max montre encore une fois un potentiel intéressant, rappelant parfois celle de Luis Mariutti. Si vous avez bien suivi, il aura donc fallu aller chercher dans le titre le plus bourrin les influences revendiquées.


Ces Portugais ne sont donc pas dénués de potentiel et d’idées, bien au contraire. Mais ils devront d’abord apprendre à faire preuve d’un peu plus de finesse pour espérer approcher leurs idoles. Ou choisir l’autre camp, celui qui leur réussit le mieux pour le moment : le power metal à grosses rythmiques.


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