CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Raimo Crazyhorse
(basse+chant)
-M. Korhonen
(guitare)
-Ville
(guitare)
-Henkka
(batterie)
TRACKLIST
1)Northern Breeze
2)Quarrelsome
3)On Death's Colour
4)Two Suns
5)Reborn
6)Mausoleum
7)Penance
8)The Feeble Morning
9)Anguish Of Frustration
10)Justification For Unavoidable
11)Not Yet The Last
DISCOGRAPHIE
Pas besoin d'avoir lu la biographie de Withering pour savoir ce que le groupe jouait comme reprises dans son garage : à coup sûr il devait y avoir dedans quelques titres d'Amorphis ou Paradise Lost, mais aussi des inspirations viking plus brumeuses. Sans être un véritable anachronisme, Gospel Of Madness nous emmène quand même faire un sacré bond en arrière, de la dizaine d'années qui nous sépare de Tales From The Thousand Lakes et Draconian Times, dans une croisière mid-tempo pour curieux et nostalgiques.
Dès la première composition "Northern Breeze", tout est défini : une rythmique moderne à la Katatonia/Sentenced, un lead au parfum folklorique typique d'Amorphis et un chant growl assez impressionnant de profondeur. Par contre vous ne risquerez pas de retrouver ici grand-chose des penchants psychédéliques ou limite progressifs d'Elegy, tout repose sur des mid-tempos aux structures assez simples, oscillant entre mélancolique et épique et ne devenant vraiment extrême que le temps d'un petit blast beat au limites du black metal ("Anguish Of Frustration").
Le problème de ces mid-tempo, c'est justement que tout ne repose que sur eux. Pour être plus précis, il n'y a que des titres mid-tempo sur Gospel Of Madness et forcément, ça commence un peu à fatiguer au bout d'un moment. Malgré l'influence majeure d'Amorphis, c'est quand Withering choisit de mettre en avant ses racines Paradise Lost sur "Reborn" que le groupe est à son meilleur. À côté quelques bons titres ("Northern Breeze", "Quarrelsome") où la combinaison du son moderne et des compositions à l'ancienne fait son effet, on retrouve quelques incursions nettement moins réussies dans le domaine du gothique, un peu comme si on avait inséré des plans à la Sentenced dans un Ensiferum privé de ses choeurs de vikings.
Chacun piochera donc quelques chansons selon ses affinités, tout en prenant soin d'éviter les titres les plus poussifs à la fin de l'album ("The Feeble Morning", "Anguish Of Frustration") ou l'ignoble reprise de "Eye of the Tiger" disponible sur le site internet du groupe. Seuls les amoureux les plus mordus de riffs à la finlandaise trouveront leur compte dans chaque chanson proposée, et même dans ce cas le manque de profondeur des compositions et l'absence de réelles surprises relégueront ce disque au rang de musique de fond divertissante mais pas vraiment indispensable.