CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
8/20
LINE UP
-Costas Hatzigeorgiou
(chant)
-Simos Kaggelaris
(guitare)
-John B.
(guitare)
-Nick Zanninello
(claviers)
-Spyros Triantafillou
(basse)
-Andreas Koyridis
(batterie)
TRACKLIST
1)Once Again...
2)...Here We Are
3)Hesitant Gathering
4)Honored Expedition
5)The Mirror Mask
6)Semper Casta
7)On the Edge
8)Fatal Conflict
9)The Pledge
10)6 Must Die
11)Enola Gay
DISCOGRAPHIE
Il y a certains combos qu'on renverrait bien se faire voir chez les Grecs. Wolfcry gagne du temps: ils y sont déjà. Tenaces, les gaillards: treize ans que le groupe s'est formé, deux albums inconnus au bataillon, des changements de line-up qui vaudraient bien quelques belles narrations épiques, mais Wolfcry, sous l'égide de son leader / batteur Andreas Koyridis, est toujours là! Eh oui, la musique c'est une vocation. Ca confine parfois au sacerdoce... Beaucoup de dévouement de la part de nos Grecs aux patronymes si rigolos, mais hélas, toujours pas beaucoup de mérite artistique. La faute à qui? En premier lieu, à une production des plus miteuses, et en deuxième lieu à un chanteur refoulé au casting de la Star Ac', qui viennent plomber une musique qui n'est pourtant pas dénuée de qualités.
Le power-metal conduit par Wolfcry n'échappe pas aux traditionnelles comparaisons (Helloween, Maiden, Strato, etc. : vous connaissez la chanson), néanmoins l'on sent une volonté de faire progresser la musique, en évitant de temps à autre la formule couplet / refrain trop évidente, en changeant les rythmes, ou encore en incorporant des arrangements symphoniques. C'est ce qui peut plaire dans les chansons les plus ambitieuses et les plus complexes de Warfair, "Honored Expedition" et "Fatal Conflict". Mais le soufflé retombe bien vite: la prestation du chanteur Costas Hatzigeorgiou sur le premier et le travail de sagouin du producteur (dont on ne connaît pas le nom) sur le second néantisent les efforts des musiciens dans le plus néantissime des néants. Oui, ces deux individus ne méritent même pas que l'on utilise pour décrire leur travail des phrases correctes...
Costas, au chant plutôt posé et clair, très hésitant, parfois faux, sans grande puissance, dans sa grande oeuvre de destruction massive, annihile aussi les efforts des musiciens sur "The Mirror Mask" et "On The Edge", avec pour l'aider dans sa tâche des choeurs guerriers, beugleurs et particulièrement immondes. Alors quand ce procédé est décliné sur l'intégralité d'un titre ("6 Must Die"), ça devient indéfendable... N'empêche que les gratteux sont capables de pas mal de belles choses (les riffs de "The Mirror Mask", le solo de "Fatal Conflict"), tout comme le fondateur du groupe Andreas Koyridis à la batterie. Ce sera même, si l'on veut, "l'homme du disque", même si dans ce cas précis ce titre n'a rien d'honorifique. Maîtrisant divers degrés de rapidité, enchaînant les breaks sans bavure, la recherche dans la composition semble axée sur ses capacités. La reprise du tube new-wave "Enola Gay" est là pour l'entraîner à la double pédale...
C'est en fait quand Wolfcry prend un minimum de risques, cherchant le mid-tempo mélodique, qu'il convainc le mieux : car alors Costas évite les occasions de se fourvoyer. "Semper Casta" et "The Pledge" réhaussent donc le niveau de l'ensemble, pour l'amener vers le moyen - moins. La reprise de "Enola Gay", justement, y participe aussi ; mais est-ce vraiment bon, pour l'aura d'un groupe, que l'un des meilleurs titres de leur disque provienne d'ailleurs? Communication à double tranchant. Le producteur, lui, en fait bien peu de cas : les arrangements et la guitare rythmique sont toujours aussi inaudibles, la voix toujours aussi mal compressée. Un beau gâchis donc, mais même sans cet inconvénient majeur, soyons honnêtes, la musique de Wolfcry ne se suffirait pas à elle-même; elle aurait besoin d'autre chose. Comme d'un bon chanteur, par exemple... Un disque moyen et mal produit: un disque à ne même pas remarquer dans les bacs.