CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
9/20
LINE UP
-Kevin Otto
(chant)
-Thorsten Kleine-Hegermann
(guitare)
-Dennis Begger
(guitare)
-Olli Sarkander
(basse)
-Frank Knöfler
(batterie)
TRACKLIST
1)From Hell (Intro)
2)Dedicated To The Extreme
3)March Of The Hollow
4)Nothing But Disgust
5)Savage Redemption
6)Unbreakable
7)Inside I Burn
8)Worthless
9)Sleepless Sorrow
10)Turned To Death
DISCOGRAPHIE
Combo allemand officiant dans ce qu'il est convenu d'appeler le "metalcore", mélangeant métal extrême et esprit hardcore, End Of Days ne fait pas grand-chose pour arriver à se démarquer de ses petits camarades de style. Grosses guitares complètement dépourvues de solos, batterie à fond les ballons et vocal hurlé vont vous accompagner au cours des quarante minutes que dure cet album. Un album bien trop homogène et presque totalement dépourvu de surprises…
Pourtant, le "pitch" rédigé par la maison de disques au revers du disque est assez alléchant: "les styles de métal les plus agressifs mixés avec des plans de hardcore bruts et puissants, le tout soutenu par une voix extraordinairement agressive". Un vocal hargneux certes, tel un Roger Miret d'Agnostic Front dans ses intonations punkoïdes, avec en prime une tendance à partir dans des hurlements rappelant fortement des vocalistes death comme celui d'Obituary. Le chanteur peut d'ailleurs se vanter d'être un bon frontman pour son groupe, en ce sens qu'il est parfaitement représentatif de l'esprit du combo: une performance irréprochable d'un point de vue technique, mais terriblement monotone, répétitive et dépourvue de réelle créativité.
Le texte promotionnel ne nous trompe pas sur un autre point: des plans extrêmes, ce n'est pas ce qui va manquer, et les ralentissements mid-tempo invitant au à headbanguer non plus… Le seul petit souci, c'est la manière dont c'est réalisé, car chez End Of Days, dès que l'on tient une bonne recette, on l'applique à tous les titres sans exception ou presque. Paf, un plan bien brutal sur fond de blast dans les dents, et hop! on ralentit subitement le tempo pour rendre l'ambiance écrasante, et ça repart à toute vitesse sans crier gare avec retour progressif de la batterie. Parfois c'est l'inverse: on commence par un passage bien lourd pour accélérer ensuite, et ralentir de nouveau… Seule surprise de taille dans ce schéma, le très bon passage rappelant les compos du regretté groupe Death, avec une partie de basse du meilleur effet dans "Unbreakable", un des rares titres qui se démarque un tant soit peu du lot.
Pour le reste, ce sont beaucoup de plans, parfois efficaces, parfois moins, mais quasiment aucune chanson qui pourrait vraiment marquer l'esprit passé l'écoute de la galette. La faute à des structures peu efficaces, des riffs souvent assez dépourvus d'originalité, et la monotonie ambiante qui en résulte… L'album est toutefois épargné par le bide total grâce à la technicité des musiciens précédemment mentionnée, ainsi qu'à une production plus qu'honorable. Mais j'ai eu beau essayer de tirer la substantifique moelle de "Dedicated To The Extreme", empli de bonne volonté, chaque nouvelle écoute ne faisait que me conforter dans l'opinion que cet album est plus que dispensable pour toute personne qui n'est pas adorateur(-trice) convaincu du genre. Et encore…