CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
17/20
LINE UP
-Nicholas
(chant)
-Giuliano
(guitare)
-Massimo
(basse)
-Leonardo
(claviers)
-Anna
(flûte)
-Zenone
(batterie)
TRACKLIST
1)Jaldabaoth At The Spring Of Time
2)In The Flesh (Visione Della Passione)
3)Sophia’s Fall
4)Faith Defeat
5)Salmo A Nessuno
6)White Lamb Seducer (40 Days & 40 Nights)
7)Lies Of The Mirror Which Lies Not
8)Sun Of The Liar
9)Proudly Divine (Ink & Mirror & Empty Tombs)
10)Sophia’s Fall (Sophies Welt RX)
DISCOGRAPHIE
Entrons dans le vif du sujet avec Ensoph, groupe italien né en 1997, et fort d’une réelle personnalité dans son Gothic/Doom/Dark/Electro aux structures progressives. Un plaisir fin et raffiné, inspiré autant que varié. Une vraiment belle surprise de la part de ce groupe plutôt peu connu en France, qui a pourtant derrière lui déjà une discographie non négligeable. Avec des influences comme celles-ci, Ensoph pose avec Opus Dementiae une pierre en or sur le mur du genre…
Un album qui j’espère va marquer les esprits tellement son aura est forte et que la finesse se fait ressentir dans la musique du groupe, mélancolique et expérimentale. Les ambiances sont évidemment ce que Ensoph met en avant par un travail profond et naturel sur l’ensemble des instruments, classiques du genre comme moins classiques : flûtes, claviers et sons électros. Un conseil, ne passez pas à coté du titre chanté (non, plutôt soufflé et gémi) en Italien : "Salmo A Nessuno". Qui aime la musique doit aimer ce titre, tordu et lent, sombre et intriguant. L’intro avec son piano distordu pose les bases d’un titre épatant de sensibilité. Revenons un moment sur cet album, présentant dix titres dont trois de leur précédent mini-CD.
"Lies Of The Mirror Which Lies Not" rassemble des ambiances proches de Ever-Eve et de The Vision Bleak, alternant voix parlées, gémies et extrêmes. A ce titre le chant de Nicholas est adapté de manière très judicieuse à la musique, sans jamais la détrôner, dans des registres bien différents et complémentaires comme vus différemment. Aucune fausse note, aucun couac sonore d’un groupe qui voudrait trop en faire. Ensoph maîtrise la chose et parvient avec des titres comme "Faith Defeat" à offrir des titre à la structure progressive, alternant moments purement Metal dans la veine de Dismal Euphony et autres bien plus calmes et ésotériques dans le concept. Ensoph va aussi plus loin que les influences habituelles du genre, en incluant des composantes ethniques aussi variées que subtiles comme dans les titres "Jaldabaoth At The String Of Time" ou encore plus oriental dans "White Lamb Seducer".
Les lignes de claviers sur cet album se mêlent aux sons plus synthétiques et permettent toujours avec l’aide de la flûte à dégager l’atmosphère souhaitée, parfois simple et sombre ("Faith Defeat") et d’autres fois plus complexes ("Sun Of The Liar"). En guise de cadeau musical et grâce à la participation de Bruno Kramm du non moins célèbre DAS ICH sur cet album (et surtout sur le précédent Mncd), le titre "Sophia’s Fall" est proposé dans une version électro, avec une ambiance et les ingrédients vocaux du Black Metal. Un beau thème qui mérite sa place sur l’album, où les orchestrations maladives et non-orthodoxes font toute la richesse, complétées par des vocaux plus que variés.
Ensoph mérite ici avec son Opus Dementiae la palme de l’expérimentation du Gothic Metal aux composants electro-industriels. A remarquer la touche des artistes peu conventionnelle, masqués pour la plupart de masques à gaz avec un chanteur qui ferait peur à ma belle-mère. A remarquer que le groupe n’hésite pas à se produire sur scène, malgré la richesse des sons et de l’orchestration. C’est avec des groupes comme Paradise Lost, Katatonia et November que Ensoph fait son empreinte dans le monde de la musique théâtrale et inspirée. Belle œuvre !