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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Michael Eager
(chant+guitare)

-Peter Matuchniak
(guitare+claviers)

-Jim DeBaun
(basse)

-Paul Sheriff
(batterie)

TRACKLIST

1)Number 16
2)War
3)Listen Up
4)Judgement Day
5)Rolling Along
6)Saturday's Gone
7)Must Have Been the Future
8)Baby Come Back
9)Voyager
10)Write
11)Goodbye

DISCOGRAPHIE


Evolve IV - Decadent Light
(2008) - pop prog sous influences AOR - Label : Progrock Records



Une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas vous proposer de vous prendre la tête. Non, installez-vous plutôt confortablement dans votre fauteuil bergère, une petite verveine à la main, et tandis que l’éclat du soleil s’estompe à travers les baies vitrées de votre grand salon, laissez-vous bercer par les douceurs anachroniques que vous propose ce groupe au nom aussi étrange que sa musique est limpide…

Michael Eager et Peter Matuchniak, les deux fondateurs d’Evolve IV, ont l’expérience pour eux ; voilà plus de vingt ans qu’ils bourlinguaient chacun de leur côté dans diverses formations locales rattachées au courant progressif, avant d’en venir à s’associer. Passez donc votre chemin si vous venez chercher la fougue conquérante, les paradis dissonants ou les velléités révolutionnaires ; jamais la musique proposée ici ne met à mal son auditeur. Au contraire, marqués par leur parcours et leurs influences de jeunesse, les deux compères s’en tiennent à une pop/prog qui prend ses sources dans l’AOR de la fin des années 70, avec quelques réminiscences néo-prog ici et là. On ressent ces dernières notamment dans la production, ce qui n’est pas toujours un gage de qualité : la voix est étrangement mixée, et la reverb systématiquement plaquée par-dessus enlève au naturel de la performance.

Et c’est bien là le point fort de ce Decadent Light : de bout en bout on sent avant tout un groupe qui se fait plaisir, une formation dont les membres ont suffisamment d’ancienneté pour se préserver de la course à l’épate, et simplement présenter quelques chansons qui sont aussi peu surprenantes qu’agréables à l’écoute. Evolve IV a pour cela quelques atouts qu’il place fréquemment sur la table : des mélodies douces-amères, prévisibles mais jamais ennuyeuses (la douceur de "Listen Up", la nostalgie de l’excellente "Must Have Been the Future"), et un guitariste inspiré en la personne de Peter Matuchniak, capable de décocher des riffs attrape-cœur (l’instrumentale "Voyager") comme des solos à la mélancolie immaculée ("War", l’impeccable "Write"). Les amateurs de Rothery ou Hackett se retrouveront certainement dans ce jeu à fleur de peau. Bien sûr, on peut déplorer quelques mauvaises surprises, comme ces hululements féminins clichés sur "Rolling Along", ou l’aspect bancal de titres plus ambitieux comme le monotone "Goodbye" ou le post-punk (!) "Saturday’s Gone", mais vous ne trouverez pas de quoi vous arracher les cheveux ici.


Alors, n’est-il point confortable ce fauteuil ? Certes, ce n’est ni très « design », ni particulièrement léché aux entournures, mais il y a tout de même le savoir-faire de briscards qui s’appuient sur leur base sans recourir au pilotage automatique. Les éternels insatisfaits chercheurs d’inventivité et de perpétuelle réinvention feraient mieux de ne pas s’attarder, mais après tout, une petite détente de cinquante minutes ne peut pas faire de mal au corps…


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