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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 9/20

LINE UP

-Richard Andersson
(clavier)

-David Fremberg
(chant)

-Jörg Andrews
(batterie)

-Magnus Nilsson
(guitare+basse)

TRACKLIST

1)The Bohemian Werewolf
2)Obsession
3)Miracles In Daylight
4)Killing The Myth
5)Dark Wings Of Universe
6)The Awakening
7)Tears Of The Sun
8)The Northern Silence
9)Bloodspill

DISCOGRAPHIE


Space Odyssey - Tears Of The Sun



La couleur de ses chaussures n’est pas connue, mais en tous cas le grand blond est de retour. Dans sa besace, il nous livre son troisième effort solo, et comme nombre d’artistes dans le milieu du heavy mélodique, il change encore une fois de line-up. Toujours accompagné du fidèle Magnus Nilsson à la guitare et à la basse, il a cette fois recruté David Fremberg, le chanteur montant du groupe Andromeda et à la batterie Jörg Andrews, qui avait déjà officié avec son autre projet Time Requiem. C’est donc un groupe composé de grosses pointures qui déboule et la question qui est sur toutes les lèvres est : mais que va nous proposer Andersson cette fois ci ??

Car il est de notoriété commune que le bonhomme est capable du meilleur comme du pire. Claviériste aux capacités techniques énormes, Richard Andersson a bien souvent été la cible d’acerbes critiques qui le considéraient comme un clone de Malmsteen. Force a été de constater qu’il y avait une bonne part de vérité dans cette assertion après avoir entendu Time Requiem et ses déboulages de gammes dans la plus pure tradition du bedonnant Suédois. Avec son autre projet Space Odyssey, Andersson s’écartait un peu de son inspiration (dont, au demeurant, il ne se cache pas) pour pondre des albums plus heavy, mais surtout plus originaux, s’offrant le luxe de dégotter en la personne de Nils Patrick Johansson un chanteur motivé qui contribua beaucoup au succès de The Astral Episode. Après un essai récent bien peu convaincant avec Time Requiem en début d’année, Andersson décide de prendre tout le monde à contre-pied avec Tears Of The Sun.

Jugez un peu : pouvez-vous imaginer un instant un album de Malmsteen sans solo de guitare ? Eh bien, c’est cette impression de vide qui saute aux oreilles dès les premières écoutes et les premières notes. « Mais où est passé le synthé ? » se demande benoîtement l’auditeur d’un air sourcilleux. Il faudra s’y faire, nous avons affaire ici contre toute attente à un album de heavy mélodique, sans aucune déboulée de gamme, sans aucun plan neo-classique ni moment de bravoure. Certains s’en réjouiront par principe, d’autres le regretteront, mais dans tous les cas, Andersson change de cap. Crise de maturité ? Oui et non, car passée la surprise, on découvre un album plus posé, plus cohérent et qui part moins en tous sens que les précédents opus mais infiniment plus soporifique. Les riffs de guitare sont simples et efficaces, on y trouve des refrains qui fonctionnent bien, et les solis de Nilsson, sans être follement originaux, respirent la fraîcheur et la spontanéité. Quant à la voix de Fremberg, sortie du contexte d’Andromeda, elle se révèle juste et claire, mais à l’image de ce que dégage Tears Of The Sun dans son ensemble, c'est-à-dire transparente et passe-partout.

Et de fait, si Andersson a gagné avec Tears Of The Sun en maturité, il y a clairement perdu en originalité. Sans avoir jamais été le champion de l’innovation, il possédait tout de même un toucher et une manière de composer nantis d’une forte identité, malgré les réminiscences Malmsteeniennes. Là, on a juste affaire à une musique déjà entendue et réentendue, avec ses structures carrées, ses riffs dans la plus pure tradition du gros metal, sa voix mélodique manquant cruellement d’inspiration et la brillante absence de synthé qui se cantonne à de discrètes nappes. On retiendra tout de même le refrain et l’introduction bien lourde de "The Northern Silence", le riff de "Tears Of The Sun", le solo "The Awakening", et parfois des petits éclairs de bonnes idées qui illuminent brièvement cet album. Sorti de là, on ne trouve rien de plus qu’une suite de titres complètement banals et formatés, où Andersson semble s’ennuyer ferme et cruellement manquer d’inspiration. En tous cas, les amateurs de virtuosité et de neo-classique peuvent d’ores et déjà passer leur chemin.


Bref, que retient-on de cette album ? Une bonne production (l’album a en grande partie été enregistré dans le studio personnel de Richard Andersson), une belle performance de Fremberg gâchée par des lignes de chant plates et sans saveurs, une guitare qui assure mais n’émeut pas une seconde, et un synthé dépressif qui reste aux vestiaires tout le temps que dure l’album. En voulant faire plus simple, plus catchy et direct, Andersson a sacrifié les éléments qui donnaient une identité à ses œuvres. Gageons que cette attitude rendra sa musique plus accessible au grand public, mais assurément, beaucoup moins ambitieuse.


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