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CHRONIQUE PAR ...

60
Dizayeure
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Uwe Nolte
(chant)

-Frank Machau
(instruments+chant)

TRACKLIST

1)Falken-Eid I
2)Luzifer
3)Schwertgesang
4)...
5)Totenesche
6)Myrmidonenklage
7)Des Sperbers Geheimnis
8)...
9)Schlaf im Mohn
10)Traum von Blashyrkh
11)...
12)Der Anarchist
13)Gesang an den Horusfalken
14)Falken-Eid II

DISCOGRAPHIE

Greifenherz (2008)

Orplid - Greifenherz
(2008) - gothique indus electro expérimental - Label : Metal Blade Records Auerbach Tonträger



« Orplid ? Tiens, connais pas. Voyons voir ça : "Falken-Eid", "Schwertgesang", "Totenesche"… doivent être allemands ceux-là.» Telles furent mes premières pensées (très constructives, d’ailleurs) à la vue de Greifenherz. J’insère le CD dans ma platine, la lecture débute. « Ah oui, là aucun doute : sont allemands ceux-là ! Bon pour la compréhension des paroles c’est raté.» Ben oui, j’ai arrêté l’allemand en 3e. Et puis de toute manière, ma prof Mme Ludwig Gerd von Mülher m’a toujours considéré comme étant un échec personnel.

La musique de Greifenherz est une sorte d’être hybride, moitié gothique moitié électro-expérimento-bigbeat. L’aspect gothique est essentiellement présent dans le chant et dans les ambiances froides, sombres et planantes tandis que l’instrumentation est principalement électro, aux consonances indus, constituée d’arrangements souvent proches du trip-hop, parfois atmosphériques, parfois intimistes, nous rappelant sur certains morceaux Prodigy ("Luzifer"). La structure des chansons elle-même fait penser au trip-hop en fait : des pistes très répétitives, sans refrains. Le rythme est lourd et lent. Les instruments rock (batterie, guitare et basse) sont très minoritaires à côté de l’électro et même totalement absents sur certaines chansons. On pourra entendre cependant une batterie au rythme militaire sur des titres tels que "Luzifer", "Totenesche", ou encore sur la piste 08 (ils auraient pu donner un nom à toutes les pistes pour simplifier le boulot des chroniqueurs !).

Les guitares sont elles aussi timides, mais on les retrouve tout de même sur certains titres : en acoustique sur "Falken-Eid II" et "Schwertgesang", et en saturées sur "Totenesche". La majorité des morceaux sera interprétée par le chanteur d'Orplid, Uwe Nolte, mais sur quelques titres on entendra exclusivement la voix de Sandra Fink. Justement, l’album s’ouvre par une courte et très mauvaise introduction, sur laquelle on entend juste ce chant féminin, avec backing vocals et reverb. Introduction plutôt mauvaise donc, mais qui a l’avantage de tout de suite nous prévenir : le chant féminin sera la faiblesse de l’album, et pas seulement parce qu’il est en allemand. En réalité, le chant masculin, bien qu'il puisse en rebuter certains lors de la première écoute, ne passe pas trop mal. Même s'il est vrai que comparée à l’instrumentation riche, variée et complexe, la qualité de celui-ci puisse parfois décevoir et frustrer l’auditeur. Il y a cependant certains passages où le chant est vraiment bon et mélodique, comme par exemple à la fin de "Schlaf im Mohn" ou encore sur "Des Sperbers Geheimnis" et "Der Anarchist". Mais nous parlons là du chant masculin, grave et quasi solennel.

Car la grosse erreur qu’a commise Orplid sur Greifenherz est d'avoir fait chanter certains titres par Sandra (l’intro, "Traum von Blashyrkh" et "Falken-Eid II"). Son chant est vraiment mauvais, qu’il soit désagréable et sur-joué comme sur "Traum von Blashyrkh" ou alors mielleux et irritant comme sur "Falken-Eid II". On aurait donc préféré entendre le chant d'Uwe, avec quelques améliorations et variations par-ci par-là si possible, pendant tout l’album. Pour finir avec les petits défauts du disque, évoquons deux morceaux superflus : la piste 11, constituée d’un discours anglais samplé sans intérêt avec pour accompagnement deux guitares acoustiques tournant en boucle, et le titre "Gesang an den Horusfalken" sur lequel on entend un discours (avec quelques arrangements minimalistes) en allemand qui, pour des personnes ne comprenant pas cette langue, n’est pas follement excitant.


En conclusion, si on supprime les morceaux de moins bonne qualité (à cause de l’horrible chant féminin, et ceux qui sont superflus), il nous reste au total 9 très bons titres. Sur ceux-ci, Orplid a réussi le défi de faire coexister une ambiance et un chant gothiques avec une musique électro, sombre et planante, à la frontière du trip-hop, de l’expérimentation et de l’atmosphérique.


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