CHRONIQUE PAR ...
Dexxie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-William Hesser
(chant)
-Harrison Jacob
(guitare)
-Chris Borsheim
(guitare)
-Ryan Pennington
(basse)
-Lee Eubanks
(batterie)
TRACKLIST
1)The Great Celestial Delusion
2)Endless Rebirth
3)Enemy
4)Ever Again
5)Conceptual Decay
6)Guilds
7)The Golden Age
8)Lost Counsel and Untimely Doom
DISCOGRAPHIE
As Eden Burns est un groupe tout frais, puisqu'il fut fondé en 2006 aux États-Unis, plus précisément au Texas. Alors, officiellement c'est du Death Mélodique, et en effet, c'est du son plutôt violent, mais ne nous arrêtons pas à cette appellation, puisque, visiblement, la formation est influencée par d'autres choses aussi. Nous chroniquons présentement l'album The Great Celestial Delusion, première véritable tentative du groupe. Il est néanmoins précédé par un EP publié en 2006, et nommé Trace the Artery. Alors, un autre groupe de bouchers-charcutiers dans la promo finira directement au fond du placard ?
On commence sur le titre éponyme "The Great Celestial Delusion", qui dévoile à l'auditeur les moments clés de l'intrigue, si l'on puit dire. En effet, ici, on ne laisse planer aucun doute quant au contenu de cette galette. C'est effectivement très axé sur les mélodies, il y a presque toujours une guitare lead qui soutient les riffs simples, des solos très mélodiques, et parfois même des riffs tout simplement joués par la guitare lead. Les rythmiques sont toujours très rapides, la voix est plutôt typée black même si occasionnellement on a droit à un chant plutôt orienté vers le death, bref, du lourd, qui fait bien mal aux oreilles. La production n'est pas des plus agréables et il ne faudra pas hésiter à jouer avec votre égaliseur (si possible) pour la rendre plus digeste.
L'exécution est très bonne, ces gens-là maîtrisent leurs instruments, et les compositions ne sont pas des plus mauvaises. Les amateurs de metalcore et de choses plutôt mélodiques devraient donc largement trouver leur bonheur avec cette galette. Un bonheur assez court pour un album full-length : 43 minutes, en l'occurrence, sachant que les morceaux sont assez homogènes. Cela contribue à créer une ambiance globale sur l'album, mais c'est aussi très répétitif en même temps. La voix du chanteur, pas mauvaise en soi, finit par lasser, surtout avec ces effets de saturation qu'on y a rajouté. Du reste, les rythmes, rarement très recherchés, et les petits riffs palm-mutés à souhait finissent aussi par tourner en rond. On note quand même quelques harmonies guitaristiques un peu cachées et très sympathiques.
Tout ceci dit, il faut préciser que la puissance de ce disque réside dans son aspect implicite. Les sentiments véhiculés ici sont différents selon la manière dont on perçoit l'album. À première vue, il ne s'agit que d'un autre de ces albums bourrins sans rien derrière, mais il n'en est rien. Le batteur possède un jeu de cymbales intéressant, pour peu qu'on y prête attention, et les différentes mélodies, alliées aux changements rythmiques, n'auront aucun mal à donner des frissons aux oreilles les plus sensibles. Sans parler de la voix, qui, une fois que l'on s'est plongé dans l'atmosphère de cet album, prend toute sa signification, et devient expressive à souhait. Précisons également que les enchaînements sont bien trouvés, aussi bien au sein des morceaux que pour les morceaux eux-mêmes.
Cet album est bourrin, mais ça n'ôte rien de sa qualité, et deux ou trois écoutes devraient suffire aux plus coriaces d'entre nous pour que l'aspect moins explicite de la musique du groupe pointe son nez. As Eden Burns a visiblement retenu l'enseignement de notre vénéré Chuck Schuldiner : de bonnes mélodies bien trouvées et bien éxécutées, ça tue tout. Mais parfois il faut le faire sur une guitare acoustique pour que tout le monde comprenne.