CHRONIQUE PAR ...
Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Anoji Matsuoka
(chant+guitare)
-Fumio "Fu-min" Takahashi
(guitare)
-Masashi Momota
(claviers)
-Oyama Tetesuya
(basse)
-Gaku
(batterie)
TRACKLIST
1)Tokoyami Kairou (Eternally Dark Corridor)
2)Narenohate
3)Shagan No Tou (The Spiral Temple)
4)Jinbaika (Parasite Flower)
5)Muge No Hito (The Free Man)
6)Akai Kioku (The Crimson Memory)
DISCOGRAPHIE
La solitude vous pèse ? La morne plaine qu’est devenue votre vie suite aux écoutes répétées d’ersatz de métal progressif formaté – voire frelaté – ne vous est plus supportable ? Il est encore temps de changer de vie ! Osez le changement, osez GONIN-ISH ! GONIN-ISH, la nouvelle sensation de l’Extrême-Orient qui répond à votre besoin de diversité ! GONIN-ISH, des utilisateurs toujours satisfaits ! Prises dans la tourmente, elles ont essayé GONIN-ISH et elles témoignent aujourd’hui ; des récits bouleversants !
Laurence F., 27 ans : « Il y a fort longtemps, refusant d’affronter le désespoir qui m’envahissait, je me complaisais dans ma propre douleur et m’automutilais au son de l’énième groupe de metal progressif américano-européen qui passait par là, tous sculptés dans le même moule, produits dans les mêmes studios, et j’en souffrais beaucoup. C’est alors qu’un ami, m’observant au bord du gouffre, m’a prêté un exemplaire de GONIN-ISH pour me changer les idées. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’étais embarqué dans un voyage aux milliers de couleurs exubérantes, narré par une gamine capricieuse adepte de la haute voltige vocale, tandis que l’orchestre alternait avec brio sections extrêmes et envolées d’une japoniaiserie béate… j’étais heureuse. Bien sûr, certains jaloux m’ont affirmé que GONIN-ISH ne faisait que remplacer les clichés européens par d’autres plus exotiques, mais qu’importe, cette bouffée d’air frais suffisait à faire mon bonheur, et je pouvais alors sortir dans la rue sans me jeter sur le premier motocycle qui passait. Merci GONIN-ISH ! »
Christelle P., 38 ans : « Mon premier contact avec GONIN-ISH fut assez déconcertant. Pourquoi ces gens soufflaient-ils le chaud et le froid aussi abruptement, pourquoi toute cette extraversion, cette excentricité certainement très excitante sur scène mais qui ressemblait à de la dispersion sur une galette ? Est-ce que finalement ça ne beuglait pas dans le vent ? Mais la raison a été la plus forte, j’ai retenté l’expérience et alors GONIN-ISH est venu à moi. Car GONIN-ISH, à son meilleur, bâtit ses molécules comme un jeu de mikado ; si d’un coup d’œil furtif le tout semble gratuitement désordonné, en y revenant la complexité de l’agencement de la structure s’offre à nous, et la juxtaposition de climats exacerbés devient un véritable plaisir. La première grosse dose, nommée "Narenohate", donne le ton avec son piano omniprésent et son final grandiloquent au possible, générique possible d’une Sailor Moon revenant d’entre les morts pour obtenir la vengeance des sévices passés auprès de ses bourreaux. Cette formule moléculaire étant reprise et redéveloppée pour chaque dose prescrite, elle facilite grandement la digestion de GONIN-ISH, et par-là même évite les écoutes répétées qui pourraient mener à l’overdose. Goûtez vous aussi au double effet GONIN-ISH ! »
Pr. Bouvier-Leduc, 47 ans : « Il est vrai que les effets de GONIN-ISH sur l’organisme sont impressionnants, en particulier au niveau des dernières doses, les plus concentrées en énergie furieuse et contraste d’atmosphères. Nous nommerons ainsi "Nuge No Hito" et sa longue intro tribale qui nous prépare au thème principal d’une hargne folle, peut-être la séquence la plus impressionnante de cette galette. Mais c’est dans l’ultime partie du traitement, de près de vingt minutes, que GONIN-ISH parvient à résumer tout le talent de sa science non-homéopathique, en alternant les plans heavy/extrêmes/popisants/fous à lier sans jamais perdre un fil directeur imaginaire, pour un plaisir constamment renouvelé, voire une admiration franche auprès des patients ne jurant que par l’originalité et l’ambition. Attention cependant à certains autres patients qui pourraient développer des allergies à GONIN-ISH : si la J-pop vous donne de l'urticaire, il vaudrait mieux ne pas trop s’approcher de certaines sections qui dégoulinent par tous les pores de sucre bien collant ("Shagan No Tou"). Les non-amateurs de voix de fillette nasillarde passeront également leur chemin, vous risqueriez la crise de nerfs, de même que les sujets rebutés par l’excentricité gratuite, tout de même présente à forte dose ici. Mais si vous aimez cela, sachez que GONIN-ISH vous tend les bras. »
Déjà 3 ans que le phénomène GONIN-ISH a conquis le pays du soleil levant, c’est maintenant à votre tour de donner un second souffle à votre existence morose ! GONIN-ISH, un arc-en-ciel d’émotions fortes maintenant disponible dans votre salon ! GONIN-ISH, et le métal progressif reprend des couleurs ! Changez votre horizon, optez pour GONIN-ISH !
Déconseillé aux femmes enceintes, aux cardiaques et aux traditionalistes de tous bords.