CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-B.J.Cook
(chant)
-Jason Smith (chant+guitare)
-Joe Totty
(basse)
-Tino Losicco
(batterie)
TRACKLIST
1)The Continuum Hypothesis
2)Under Starside Skies
3)Argentum Era Secui Duos Cardinality
4)Highgate
5)The End of All
6)Broken Pendulum
7)Aberrant Shadows
8)Quicksilver to Ash
9)Denubrum
10)The Scarlet Thread
DISCOGRAPHIE
Après avoir connu différentes époques sous différents noms depuis 1990, c’est en 1994 que Epoch Of Unlight voit réellement le jour. The Continuum Hypothesis est le troisième véritable album du groupe, certainement le plus abouti vu la précision dans l’exécution instrumentale et son attitude ‘no compromise’, sans non plus être une rafale de surprises. Des groupes de black/death techniques, il en pleut des seaux depuis quelques années. Et The Continuum Hypothesis est un disque typique du genre, plus que tout autre, vu sa relative homogénéité dans ce style. Ceux qui aiment les combos comme A Canorous Quintet et In Flames seront servis. Epoch Of Unlight présente ici, quatre ans après son dernier album, onze titres de pure technique extrême, où se mêlent avec violence et énergie influences death, black et thrash old school. Dénuées de tout fil directeur, les compositions s’avalent comme une tranche musicale, une parmi toutes celles que présente l’album.
Ainsi du début à la fin les riffs techniques s’enchaînent sans nous lâcher une seconde, (si, parfois entrecoupés de respirations acoustiques) pour offrir un ensemble très homogène de violence, autant instrumental, vocal que mélodique. Il est en effet un peu délicat de distinguer dans chaque titre une âme propre à celui-ci. Certains se dégagent cependant du lot, comme "Highgate" et "Broken Pendulum" (plus mid tempo), avec des lignes harmoniques discernables. "Denubrum" retiendra aussi l’attention par son feeling plus heavy/thrash complètement découpé.
Oui, une des grandes qualités de Epoch Of Unlight, c’est l’énergie incroyable déployée à inventer toutes les transitions possibles et imaginables, faisant de chaque titre une suite logique et surprenante de violence. Parfois certains breaks se transforment en pont, comme à la moitié de "Quicksilver To Ash", passage acoustique duquel déboule des blasts beats assez agréables. Et si nous parlons blasts, il faut aussi parler de "The Scarlet Thread", finissant le disque sur les chapeaux de roue avec un enchaînement assez ingénieux de plans de guitares et une violence supplémentaire dégagée. Le jeu de batterie me rappelle ici Catamenia, et ce n’est pas pour déplaire.
La production est correcte, toutes guitares en avant, et le niveau des guitaristes assez remarquable, s’adonnant de temps en temps (pas assez) aux plaisirs des soli ("The Continuum Hypothesis"). On regrettera que le chant sur cet album ressorte à la longue assez linéaire, n’abandonnant pas une seconde sa tonalité extrême, n’évoluant pas même rythmiquement (sauf quelques instants sur "Argentum Era Secui Duos"). Tout cela fait de "The Continuum Hypothesis" une masse de metal agressif sympa, mais assez indigeste. Les plans se répètent un peu trop facilement même s’il est tout de même de rigueur de féliciter la précision rythmique et la mise en place des musiciens. Pas de quoi s’affoler, en somme.