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CHRONIQUE PAR ...

10
Beren
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 7/20

LINE UP

-Mina G.
(chant)

-Elias K.
(guitare)

-Stathis Kassios
(claviers)

-Alex S.
(basse)

-Manos M.
(batterie)

TRACKLIST

1)Over You
2)Sickness
3)Destination
4)Still Here
5)Hide These Words
6)Devil’s Dance
7)Paralyzed
8)Weak Being
9)Foreign Land
10)No Light But Rather Darkness Visible

DISCOGRAPHIE


Karmic Link - No Light But Rather Darkness Visible
(2008) - gothique indus electro ambient - Label : Manitou





Quitter un groupe reconnu, c’est véritablement osé. Monter son propre projet musical en s’affranchissant des influences originelles, revient carrément à jouer à la roulette russe. Dès lors qu’il s’agit d’écrire un premier album dans un genre sclérosé, critiqué et peu envié comme le metal à chant féminin, le suicide artistique n’est plus très loin.


Et ce n’est pas peu dire : quand certains se vautrent lamentablement dans la fange commerciale et édulcorée (il suffit de voir le récent exemple des Polonais d’Unsun, probablement un des exemples les plus extrêmes), d’autres réussissent vraiment à transcender un genre en proposant des idées novatrices et rafraîchissantes. Mais ce genre de choses arrive aussi souvent que nos probabilités de gagner au Loto. Pour ne pas contredire cet axiome souvent démontré comme vrai, Karmic Link ne réussit pas à proposer quelque chose de nouveau. Monté par Stathis Kassios, ancien membre de Nightfall et de System Shock, Karmic Link se veut un projet fourre-tout, sombre et éclectique. Aux confins du metal symphonique avec l’apport de Mina G., qui officie dans un registre mezzo-soprano classique, mais pas des plus dégueulasses ("Destination", "Devil’s Dance", "Weak Being", où notre chanteuse montre ses capacités vocales assez impressionnantes), No Light But Rather Darkness Visible emprunte aussi bien au dark metal, à l’indus ("Weak Being") qu’au gayzou metal (les cavalcades assurées par Jaari Liimatainen de Sonata Arctica sur "Devil’s Dance"), tout en assurant la part sombre de rigueur lorsque l’on lit le titre de cet album.

Mais voilà : à force de tirer dans tous les sens, l’album perd en puissance dramatique autant qu’en efficacité. Ce premier album souffre des défauts du débutant : il veut bien faire, mais perd énormément de temps à démontrer plutôt qu’à jouer. Il en ressort un disque parfois bien tristounet (notamment les cinq premières pistes, confondantes de banalité), qui, en faisant le grand écart entre les genres, ne parvient pas à fédérer. La démonstration technique est bien là (le claviériste, lorsqu’il est inspiré, sait créer des atmosphères sympa, comme sur le titre final éponyme), mais le liant ne tient le temps d’une ou deux écoutes. Le feeling disparaît complètement pour laisser place à une neutralité peu avenante. On ne ressent rien, ni par la voix, pourtant jolie, de Mina G., ni par le concept métaphysique parfois bien mis en images sonores (les moments plus atmosphériques sont très réussis), mais le plus souvent trop banal pour faire décrocher un sourire ou jouer sur la teneur en émotions de l’album, bien pauvre de ce côté-là.


No Light But Rather Darkness Visible est un album chiant. Chiant parce que la valeur ajoutée de la voix de Mina G. et des atmosphères de Stathis Kassios aurait pu donner naissance à un putain de bon album de metal gothique un peu décalé – mais non : le disque de Karmic Link s’écoute une fois ou deux pour ne laisser qu’une moue interrogative en fin de parcours. Banal, pas vraiment prenant, ce premier album ne révolutionnera pas le genre – une fois de plus.


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