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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Unsgaard
(chant)

-John Espen Sagstad
(guitare)

-Eirik Renton
(basse+batterie)

TRACKLIST

1)Inferior Bleeding
2)I Call Your Name
3)Bestial Supremacy
4)Infected
5)Parallel to a Wall of Fire
6)Symbolic Revulsion
7)Artificial
8)Revival of Torment
9)Crushing the Retrospective Dominions
10)Finalizing Sovereignty

DISCOGRAPHIE


Sarkom - Bestial Supremacy
(2008) - black metal - Label : Twilight Records



Il est assez intéressant de lire le flyer promotionnel de la sortie de Bestial Supremacy, deuxième album de Sarkom, car le mot « raw » y est employé. Comme si le black devenait « raw » sous prétexte qu'il n'y a ni samples, ni orchestre symphonique, ni groove, ni rock, ni folk dedans. Sarkom c'est du (bon) black norvégien avec ce zest d'épisme et de qualité de production qui fait émerger les goupes qui le méritent. Ce n'est ni « raw », ni trve, c'est juste du black comme on s'attend à en entendre.

Dans le contexte politique actuel et si Sarkom avait été français, on aurait pu s'interroger très largement sur l'aspect humoristique des choses. Seulement ils sont norvégiens et sans surprise, font dans le black metal, n'ont fort probablement cure de la politologie française, et tirent leur nom Sarkom (qui s'écrit « sarcome » par chez nous) de la médecine qui désigne ainsi une tumeur cancéreuse du tissu conjonctif. Non, vraiment, ne cherchez pas, il n'y a toujours aucun rapport volontaire. Après cet intermède culturel et ô combien ragoûtant, faisons place au contenu, et celui-ci confirme le « raw » trompeur de l'intro, ne serait-ce que parce que les premiers blasts beats, marque de fabrique du black metal brut, n'apparaissent qu'à partir du titre éponyme du CD, pour ne refaire surface qu'en de rares occasions sur "Revival of Torment" ou "Crushing the Retrospective Dominions".

Cette dernière part d'ailleurs sur une rythmique plutôt « folk-à-boire » (pas très réussie) et enchaîne à coups de blasts (pas réussis non plus) malgré les riffs de fond qui tirent vers du Satyricon... La référence était pourtant bonne. C'est bien entendu une affaire de goût, mais Sarkom ne semble pas être au mieux dans le folk ou le plus cru, mais bien dans l'épisme. Plus l'atmosphère devient épique, et plus Sarkom excelle et distille des riffs à la fois incisifs et entraînants. "Infected" marque à ce titre les esprits, de même que "Parallel to a Wall of Fire" ou "Artificial", qui ont de plus la particularité de posséder chacune un break mid tempo, avec de la voix claire déchirée pour "Infected", de la voix parlée pour "Parallel..." en guise d'intro. La force du combo tient aussi en sa variété de riffs, de façon que le sentiment de linéarité accompagnant souvent ce type de black n'a pas le temps de s'installer.


Bestial Supremacy est plutôt réussi, contenant un black relativement riche à tendance épique, émaillé de quelques passages plus brutaux moins intéressants, mais toujours avec un équilibre savamment trouvé entre le riff qui entraîne et le blast qui énerve. Sarkom produit un black accessible sans céder à une évolution « douce » du style, preuve qu'on peut encore faire du bon black sans artifice.


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