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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Jan Bavik
(chant)

-Koen Goetschalckx
(guitare)

-Dirk Kortleven
(guitare)

-Kristof Janssen
(basse)

-Ben Dolezal
(batterie)

TRACKLIST

1)The Beginning of the End
2)Scars and Stripes
3)Bottles and Pills
4)Gotham
5)Serpent
6)Blessed With Tragedy
7)Killing the Drama
8)Scarred Like Us
9)The Sadist Virus
10)Jesus the Judas
11)Slaves of Tomorrow

DISCOGRAPHIE


The Dying - Triumph Of Tragedy
(2008) - thrash metal - Label : Drakkar Records



Vous en connaissez beaucoup des groupes de metal belges ? Non ? Votre serviteur l'avoue humblement, lui non plus. Ça doit se compter sur les doigts d'une seule main : Aborted, feu Channel Zero (qui a mis la clé sous la porte il y a déjà 10 ans, ça ne nous rajeunit pas) et les inénarrables Iron Mask. Et bien en voici un 4ème avec The Dying, un petit groupe qui débute et qui a gagne à être connu… pour peu que vous appréciez le thrash allemand, et plus particulièrement Kreator.

Après une visite sur le site officiel de The Dying, histoire de repiquer des infos utiles, première surprise : dans la bio retraçant leur histoire, les Belges se définissent comme un groupe de… metalcore ! Or, l'écoute de Triumph Of Tragedy ne laisse pas d'ambiguïté possible : on cause bien de thrash, et uniquement de thrash. Peut-être s'agit-il d'une réminiscence des débuts du groupe, car il faut savoir que nos Belges ne sont pas non plus nés de la dernière pluie : si Triumph Of Tragedy est le premier album à sortir sous le nom de The Dying, ils avaient déjà sorti 2 autres albums du temps où le groupe se nommait encore Chimaera. Autre surprise : parmi les nombreux groupes cités comme influence par chacun des membres de The Dying, pas une seule fois ne revient le nom de Kreator. Pourtant, impossible de ne pas penser aux maîtres du thrash allemand à l'écoute du cet album, notamment en raison du chant de Jan Blavik. Même s'il n'a pas tout à fait la diction de Mille Petrozza, il possède la même voix hargneuse de clébard enragé à qui on aurait piqué son nonosse. Pour être plus précis encore, on fera le rapprochement avec Enemy Of God, puisqu'on retrouve sur Triumph Of Tragedy le même alliage de thrash furieux et d'influences mélodeath suédoises.

Évidemment, avec une telle filiation (même inconsciente), je ne vais pas vous surprendre en vous disant que chez The Dying, on maîtrise le riff qui arrache la moquette. S’appuyant sur une excellente prod’, à mi-chemin entre puissance moderne et agressivité old school, les Belges attaquent pied au plancher et bave aux lèvres avec "Scars and Stripes" (notez le subtil jeu de mots), qui pose d'entrée les bases de leur identité : riffs saignants, grosses rythmiques thrash, belle aptitude au changement de rythme qui fait mal et sens de l'harmonie mélodique. On rajoutera aussi, à l'écoute de certains titres comme "Bottles and Pills" (et son riff à la "Phobia") ou "Scarred Like Us", une utilisation très judicieuse de la double pédale, qui ne déboule jamais gratuitement mais qui au contraire renforce à chaque fois les passages concernés. En revanche, attention : il est possible que certains frisent l'indigestion du fait que tous les titres soient coulés dans le même moule. Seuls les passages mélodiques permettent en effet de légères variations d'un morceau à l'autre. Le meilleur exemple reste "Slaves of Tomorrow" avec sa rythmique un peu différente et son refrain plus mélodique. Dommage que le long solo final soit un peu raté, mais ce sera pour la prochaine fois…


La frontière est ténue entre le bon thrash et le mauvais thrash. Tenter d'expliquer la différence amènerait inévitablement à tomber dans la célèbre parodie des Inconnus. Mais une chose est sûre, The Dying se situe du bon côté de la barrière. Et s'il leur manque encore le petit truc qui fait la différence entre un très bon morceau comme "Scarred Like Us" et une boucherie comme "Violent Revolution" ou "Enemy of God", on se consolera avec un album qui dans l'ensemble tient remarquablement la marée, bien plus que la nouvelle vague US. Une excellente surprise.


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