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CHRONIQUE PAR ...

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Blackmore
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-John Mitchell
(guitare+chant+basse)

-John Beck
(clavier+basse)

-Bob Dalton
(batterie)

TRACKLIST

1)Oh My God
2)Ghosts
3)Playground
4)Memory of Water
5)The Tall Ships
6)The Wind That Shakes the Barley
7)Great Disasters
8)Fahrenheit
9)For Safekeeping
10)Lights
11)This Is England

DISCOGRAPHIE


It Bites - The Tall Ships
(2008) - pop prog - Label : Inside Out Music



It bites, malgré un nom de groupe ridicule et cible de terrifiant calembour, était un représentant de pop prog plutôt doué. Voir même excellentissime quand il signa le cultissime Once Arround The World en 1988. Mais le groupe ne dura pas très longtemps et splitta quelques années plus tard suite aux incompatiblités d’humeur de son leader de l’époque Frank Dunnery. La belle histoire aurait pu se terminer la si John Mitchel, gratteux d’Arena, n’était pas un foutu fan du groupe et n’avait pas rencontré John beck (l’autre cerveau du It Bites de l’époque) sur le projet Kino.

Le courant entre Mitchel et Beck passant très bien, ces derniers ne mirent pas longtemps avant de déterrer du cimetière It Bites et de tenter un viol posthume pour le plus grand bonheur des fans de la grande époque. Mais s’agit-il vraiment d’une bonne nouvelle ? Soyons clair, si vous avez grandement apprécié le tandem sur le projet kino, vous pouvez y aller les yeux fermés. C’est à peu de chose près la même chose en légèrement plus prog. Mais si vous attendiez un retour exact du It Bites original et de sa «magic touch», le constat risque bien d’être un peu plus nuancé.

Pourtant, difficile de critiquer la démarche. Mitchel aime ce qu’il fait et n’hésite pas à mettre tout son cœur dans l’entreprise. Un bohneur communicatif car l’on sent bien que les musiciens prennent du kiff par wagon entier à jouer les compos. Le programme est donc clair, on reprend ici les gimmicks de l’époque avec chœurs chocolatés dans tous les sens, mélodies caramélisées FM, parties prog techniques et ludiques mais pas trop et le tout enrobé dans une prod FM happy friendly. Bref, la formule parfaite pour les longs trajets en voiture avec Madame qui a définitivement du mal avec le côté « pop» de Dillinger Escape Plan que vous lui aviez tant vanté.

Surtout que The Tall Ships contient son lot de mid-tempo, de piano et de slow parfaitement compatible avec la catégorie grand public de votre entourage. Quand à l’oreille attentive, elle saura apprécier les nombreux petits breaks prog, les envolés de grattes, les bidouilles et les solos toujours aussi maîtrisés d’un John Beck en grande forme. Ces aspects explosant véritablement dans les deux excellentes et grosses pièces prog du disque que sont "The Wind That Shakes The Barley" et "This Is England" ou le groupe trouve une nouvelle formule magique,légèrement différente de l’époque, mais bien disposée à nous mettre des étoiles plein les oreilles avec ses changements rythmiques du plus bel effet, ses partis instrus prog démentielles(la partie centrale de "The Wind…" d’une rare poutrance) et ses mélodies efficaces qui n’auraient pas à rougir face au travail d’ACT !

Mais voila, si Mitchel fait lui aussi des merveilles sur ces deux titres en y injectant une touche perso salvatrice, la comparaison avec Dunnery n’est malheureusement pas à son avantage pour le reste du disque. En premier lieu parce que le chant de Mitchel est d’une rare platitude face à un Dunnery qui savait magnifier ses parties vocales. Ensuite, parce que les partis de grattes de ce dernier étaient beaucoup plus démonstratives, à la limite du shred mais surtout en total symbiose avec les parties de John Beck. En résultait d’incroyables joutes instrumentales rappelant un Images and Words avant l’heure. Elément malhreureusement absent de ce disque.

Un constat assez triste et surtout frustrant car le It Bites 2008 n’était pas si loin de réussir son coup. Mais voila, bien que les titres "Oh My God","Lights" ou "Memory Of The water" sont tout à fait sympatique et proche du feeling original, on reste loin d’un "Yellow Christian" ou d’un "Rose Marie" de la belle époque. Sans parler des ballades soporifique comme "Playground" ou "The Tall Ships"(l’humanité méritait-elle vraiment ce solo celtique Celine Dion approved John ?). A bien y regarder, c’est définitivement lorsque le groupe essaye de sortir de la citation qu’il interpelle vraiment l’auditeur. Le problème c’est que cela ne concerne que les deux excelllents titres déjà cités et "Ghosts" dont la grande réussite tient surtout au fait d’être une version courte de… "Loser's Day Parade" déjà présent sur Picture de Kino.


La grande question au final sera de savoir pourquoi diable Mitchel et Beck ont-ils décidé de reformer It Bites au lieu de se concentrer sur leur projet Kino et de cultiver leur différence ? Car malgré tous les efforts du groupe, ils ne pourront jamais retrouver la saveur du It Bites original. Elle s’est définitivement envolée le jour Dunnery et Beck se sont séparés. Faute de mieux, The Tall ships reste tout de même un album agréable à l’écoute, avec quelques moments de génies qui mérite le détour pour autant que l'on soit conscient des limites de la reformation.


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