CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
10/20
LINE UP
-Dirk Stühmer
(chant)
-Michael Sebastian
(guitare)
-Torsten Fünfhaus
(guitare)
-Björn Meyer
(claviers)
-Jörg Hassel
(basse)
-André Genuit
(batterie)
TRACKLIST
1)Gate To Infinity
2)Light The Light
3)Into My Own Hand
4)Les Reves En Plastique
5)The Final Call
6)Edge Of The World
7)Forbidden Path
8)Losing Ground
9)Set The Sails
10)Nightstalker
11)Ten Seconds In
DISCOGRAPHIE
L'Allemagne est toujours présente en matière de power-speed metal. Le petit dernier s'appelle Eternal Reign, un groupe composé de six musiciens déjà expérimentés, puisque jouant ensemble depuis presque dix ans, sous le nom originel de Perfect Crime; nom qu'ils ont dû abandonner pour des raisons contractuelles. Bref, pas de surprise sur le plan musical: c'est un metal qui fleure bon les années 1980 que contient Forbidden Path, une musique qui s'inspire majoritairement de la frange "dure" du courant: Accept, ou Stormwitch par exemple, mais aussi la New Wave Of British Heavy Metal avec les incontournables Judas Priest.
Car le chanteur Dirk Stühmer possède un timbre qui rappelle nécessairement Rob Halford. Un poil éraillée, sa voix part relativement souvent dans les aiguës, et c'est surtout là que la comparaison s'impose. Une bonne performance, même si l'impression de déjà-entendu l'entoure de toutes parts. A l'image de l'ensemble de l'album en somme: Forbidden Path ne redéfinira pas le heavy-metal, c'est assez clair. Ce sont des rythmiques béton que le groupe affectionne, peut-être influencées par les sonorités très Bay Area des premiers Metallica, et des mélodies simples, voire naïves ou quelconques. En réalité, Forbidden Path ne comporte pas de gros navet: c'est déjà une réussite. Mais réciproquement, aucun titre ne ressort réellement du lot. On apprécie les qualités d'interprétation des gaillards, tous suffisamment doués pour jouer ce type de musique, mais les compositions ne décollent jamais vraiment. C’est assez énervant.
Après la sympathique introduction "Gate To Infinity", c'est donc un bourrin "Light The Light' qui ouvre le bal, très rapide et très moyen. Puis le reste s'ensuit, sans surprise aucune: "Into My Own Hands", "Les Rêves En Plastique", "Losing Ground", etc., tous dans le même créneau. "Edge Of The World", peut-être plus subtil, fait davantage intervenir les claviers et annonce une mélodie plus pointue. Mais aucun effort notable de créativité n'est à signaler par ailleurs. La fiche promo déclare pourtant "des influences progressives"... Je les cherche encore. Ce n'est pas le pauvre break de "Nightstalker" qui suffira à convaincre qui que ce soit, ni la structuration moins bateau de la chanson-titre "Forbidden Path".
Il est par conséquent normal que ce combo ait été plébiscité outre-Rhin : c'est tout un pan de la tradition germanique qui réside en Eternal Reign, servi par des musiciens volontaires - ça fait longtemps qu'ils galèrent pour sortir ce premier album - et compétents. C'est plutôt une absence totale d'originalité et une démarche "risque minimum" qui jette le discrédit sur Forbidden Path. Si vous n'êtes pas du genre à être exaspéré par les clones, vous pouvez y aller sans problème. Sinon, mieux vaut passer votre chemin et attendre quelque chose de plus lourd... Je ne sais pas moi, peut-être le Keeper Of The Seven Keys Part III par exemple...