CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
16/20
LINE UP
-Tommy Shaw
(guitare+chant+mandoline)
-James Young
(guitare+chant)
-Todd Sucherman
(batterie)
-Lawrence Gowan
(claviers+chant)
-Ricky Phillips
(basse+guitare)
-Chuck Panozzo
(basse)
& The Contemporary Young Orchestra
TRACKLIST
1)Blue Collar Man
2)Lorelei
3)One With Everything
4)It Don't Make Sense (You Can't Make Peace)
5)Can't Find My Way Home
6)I am the Walrus
7)Just Be
8)Everything All the Time
9)Crystal Ball
10)Miss America
11)Criminal Mind
12)Too Much Time on My Hands
13)Boat on the River
14)I Don't Need No Doctor
15)Medley: Put Me On / Mademoiselle / Heavy Metal Poisoning / Midnight Ride / Sing for the Day / Shooz / Queen of Spades / Great White Hope / Half Penny Two Penny / Borrowed Time / Rockin' the Paradise / Lights / Man in the Wilderness
16)Fooling Yourself (The Angry Young Man)
17)Renegade
DISCOGRAPHIE
Styx -
One With Everything
Enregistré à Cleveland le 25 mai 2006, ce concert a la particularité de bénéficier de l'appui d'un orchestre, The Contemporary Young Orchestra. Styx est le genre de groupe qui se bonifie avec le temps et ce live, après l'excellent album de reprises sorti l'année dernière, a de quoi éclipser les albums vieillots des années 70, les doigts dans le nez.
Avec la présence d'un orchestre, on pouvait s'attendre à des arrangements pompeux et à une préciosité encore plus forte. Pas du tout, Styx en concert est nettement plus rock et pêchu que sur album, l'ambiance dans le public est survoltée. Tommy Shaw ne tient plus en place et son chant, parfois un peu irritant sur album, passe très bien en concert grâce à cette dynamique rock de tous les instants. Doté d'une section rythmique en béton (le fossé entre les batteurs Todd Sucherman et John Panozzo ne cesse de surprendre), Styx modernise ses vieux titres avec professionnalisme et énergie, comme le font d'ailleurs souvent les groupes issus de cette époque (Toto, Saga). Qui plus est, les interventions de l'orchestre ne sont pas envahissantes, elles ajoutent un plus sans faire de l'ombre au groupe. En voilà un orchestre intelligemment utilisé, ça fait plaisir à voir !
Bref, il y a tout ce qu'il faut pour être heureux sur ce live. Styx a en plus la bonne idée d'agrémenter son set de quelques reprises bien senties et parfaitement appropriées : "I Don't Need No Doctor" d'Humble Pie, "I Am The Walrus" des Beatles, festif et très adapté à ce contexte, et surtout la reprise du bluesman Willie Dixon, "It Don't Make Sense (You Can't Make Peace)". La relecture de ce classique avec l'orchestre est tout bonnement géniale, le public participe et tape des mains, ce qui lui ajoute encore plus de groove. Son intro est superbe, guitare et violon se livrent un duel très à propos (bluesy toujours) et la progression est encore plus marquée que sur la version de Big Bang Theory, grâce à l'orchestre. Le moment fort du show, assurément, à en juger la réaction de le foule.
Styx sait aussi se montrer plus tempéré, avec de magnifiques ballades ("Crystal Ball", "Just Be" enregistré en version studio) ou dans un registre acoustique ("Boat On The River"). Le répertoire de Styx est taillé pour le live et assure une fiesta ininterrompue, que ce soit les rythmes "disco" sur "Too Much Time On My Hands" et "Renegade", les relents progressifs de Fooling Yourself ("The Angry Young Man") ou le rock survitaminé de "Everything All The Time" et "One With Everything". Un an après Big Bang Theory, Styx n'est pas prêt de rendre les armes et affiche un enthousiasme communicatif digne d'une jeune formation ; pas mal de vieilles gloires feraient bien de s'en inspirer. On voit mal ce qui pourrait les arrêter en si bon chemin. Un successeur à Cyclorama ne devrait pas tarder à confirmer, on ne se fait pas trop de souci sur sa qualité.