CHRONIQUE PAR ...
Dizayeure
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
17/20
LINE UP
-M[z]X
(chant)
-Zoé
(guitare+basse)
-XeW
(batterie+électro)
-MaT
(2nde guitare live)
TRACKLIST
1)Valliant
2)Human Soul
3)The Grand Architects
4)Under Perfect Control
5)The Defenders
6)Tesla
7)Nemesis
8)I Am the One
9)Chaostructure
10)Apocalypse Child
11)Vortex
DISCOGRAPHIE
Il faut croire que c'est la saison des albums-concepts sur fond de science-fiction (cf l'album Cybion de Kalisia). Après un premier EP sorti en 2006, Architects Of The Humanicide, le groupe français d’indus-électro Herrschaft sort son premier album intitulé Tesla en 2008. Tesla nous narre l’apogée et la chute de l’Homme en 2052, concept déjà présent dans l’EP et qui semble tenir à cœur au chanteur, tout au long de onze titres énervés bourrés d’électro, sur fond de riffs indus et de chant saturé.
Au vue de la note, vous l’aurez déjà deviné : Tesla est un excellent album d’indus-électro, aux ambiances très typées futuristes et science-fiction. L’introduction du titre d’ouverture "Valliant" nous plonge directement dans cette ambiance SF : une alarme retentit, une voix robotique féminine nous annonce que nous sommes attaqués, quelqu’un tape un code sur un clavier. Puis la musique débute et l’on comprend de suite que l’électro et le chant saturé seront les deux composantes principales de l’album. Et ça tombe bien car l’électro est très bien réussi, complexe, mélodique et dynamique, à l’image de "Human Soul" par exemple, et prend une place dominante tout le long de l’album, reléguant presque au rôle d’arrangements batterie, basse et guitares. La batterie est mélangée avec les boîtes à rythme pour créer un mélange détonant. Les riffs de guitare sont certes simples mais terriblement efficaces ("Vaillant", "Chaostructure" ou encore "Tesla"), et l’on ne peut s’empêcher de frapper du pied, de bouger en rythme la tête ou toute autre partie de son corps. Le titre "Human Soul", et en particulier son électro, est très efficace pour cela. On entendra également à deux reprises de judicieux accords joués à la guitare acoustique : sur l’intro de "Under Perfect Control" et lors du break planant de "Vortex", qui est sans conteste un des moments forts de l’album.
Malgré une électro fortement dominante et bien que Tesla soit un album d’indus bien énervé, il reste cependant très mélodique, ce qui permet de s’y plonger sans le moindre problème. Les mélodies sont efficaces et restent en tête. Quelques passages possèdent même des mélodies magnifiques tout en étant d’une simplicité déconcertante, tels que par exemple la ligne de piano finale du titre "The Grand Architects" ou encore la guitare à la fin de "Vortex". Le chant, bien que massivement saturé et proche d’un chant post-core, passe plutôt bien et ne lasse pas au fil des écoutes, car il sait être varié : ainsi sur "Nemesis" on pourra entendre un chant murmuré sur les couplets avant de passer en chant saturé typé core sur les refrains. On entendra même une pointe de chant clair lors du refrain de "Apocalypse Child" et l’on se dira d’ailleurs qu’ils ont bien eu raison d’utiliser de la saturation tout au long de l’album ! Il est également intéressant de noter la présence de quelques chœurs symphoniques judicieux, par exemple sur l’intro et les refrains de "Vortex". Pour finir, l’album bénéficie d’une solide et irréprochable production où tout est bien audible. On distingue ainsi par exemple sans effort la batterie de l’électro et des boîtes à rythmes. La seule petite faute que l’on pourra reprocher à Tesla est l’intro de "The Grand Architects", hasardeuse et pas terrible.
En définitif, que du bonheur ! Tesla est un excellent album, sans temps mort. Il n’y pas grand-chose à jeter, et pour peu que vous ne soyez pas allergique au chant saturé ou à l’électro, n’hésitez pas une seconde pour vous plonger dedans. On attendra avec impatience la suite de ce groupe prometteur.