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CHRONIQUE PAR ...

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Dr Gonzo
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Franz Treichler
(guitare+percussion+chant)

-Al Comet
(guitare+percussion)

-Bernard Trontin
(batterie+percussion)

TRACKLIST

1)Our House
2)I'm The Drug
3)Everythere
4)Gasoline Man
5)Speak Low
6)Charlotte
7)Ghost Rider
8)Longue Route
9)She Rains
10)Freedom
11)Skinflowers

DISCOGRAPHIE

Knock On Wood (2008)

Young Gods, (the) - Knock On Wood
(2008) - rock folk ambient - Label : At(h)ome



Les Young Gods sont suisses. Oui, c’est dur, mais il faut être fort et leur laisser une chance. Brutal changement de registre sonore donc, pour cet album acoustique d’un groupe plutôt versé dans l’indus, le post-punk et ce genre de réjouissances aux ambiances froide et synthétiques. Dur de garder son identité quand on se dépouille totalement de son précédent habillage, pour un nouveau, moins évident à rendre remarquable. Peut-être connaître leurs précédents disques aide, car ils revisitent des chansons déjà existantes.

Malheureusement, ne les connaissant pas, je me contenterais de prendre Knock On Wood sans background, voir s’il tient seul la route. Bien sur, nombre des éléments qui ont rendu ce groupe culte pour un public d’initiés (comptant certaines célébrités telle que Bowie, ou Mike Patton), à savoir un gros travail sur l’ambiance, un goût certain pour les boucles, et l’usage de sample, la répétition et une voix très mise en avant, cherchant à appuyer textes et mélodie, sont toujours là -pour le meilleur et pour le pire. Parce que tout cela mis ensemble, ça peut très bien fonctionner quand il y a de l’inspiration et ce genre de trucs qui transcendent une musique somme toute simpliste, mais quand cela manque, d’aucuns pourraient trouver le tout poussif et ennuyeux. Par exemple, “Ghostrider”, cette reprise du groupe Suicide. Et bien, du haut de ses douze minutes et deux secondes, il faut avouer qu’elle peut provoquer son lot de bâillements. “Our House”, sur laquelle démarre l’album, reprend le même type de progression, par succession de boucles successives, mais se digère mieux, car plus courte et plus mélodique. A côté de ce genre de morceaux ambients, on trouve du rock acoustique assez efficace (“Gasoline Man”) et des espèces de chansons à textes en français (“Charlotte”, “Longue Route”).

L’ensemble manque donc un peu de cohérence, ou tout du moins de la continuité nécessaire à assurer une écoute de l’album dans son intégralité pas trop chiante. Un morceau valant pour son texte fera un bruit de fond commun et sans relief, et une écoute attentive de délires répétitifs et minimalistes sera clairement ennuyeuse. Cependant, cela ne veut nullement dire que le groupe ne sait pas composer de bons morceaux, et des chansons comme “Everywhere” (qui laisse percussions et mandoline s’emballer pour un effet très prenant) ou “She Rains”, parfait équilibre entre les prétentions de songwriting du groupe et le travail des ambiances (ici, une sensation d’humidité noyée dans de l’écho assure un voyage de cinq bonnes minutes) Notons aussi la reprise de “Freedom” de Richie Havens, malheureusement un peu fade et décevante, sentant plus le meublage qu’autre chose. Dans l’ensemble, le tout sonne plutôt bien, même si les origines sonores du groupe les amènent peut-être à manquer un peu de chaleur dans leur production globale.



Puisque les sessions sont ici acoustiques, c’est un peu dommage -on a plus affaire avec un unplugged non-officiel qu’un véritable album pensé pour des instruments acoustiques. Knock On Wood est donc plus un best-of acoustique retraçant différente période du groupe, réactualisant leurs compositions à travers un prisme intemporel. En effet, un album acoustique vieillit toujours mieux qu’un disque de post-punk bien 80’. On peut saluer la démarche tout sauf feignante, mais encore faut-il avoir envie d’écouter des titres issus de toute la carrière du groupe (qui s’étale sur vingt ans tout de même)


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