CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
15/20
LINE UP
-Carsten Schulz
(chant+claviers)
-Robby Boebel
(guitare+claviers)
-Wolfgang Schimmer
(guitare)
-Thomas Bauer
(basse)
-Rami Ali
(batterie)
TRACKLIST
1)Moonsigh
2)Virus In My Veins
3)Written In Blood
4)Tattooed Heart
5)Infinite Seconds
6)When Thunder Hits The Ground
7)In Love And War
8)Slave To The Machine
9)Anything I Need To Know
10)Child Of Insanity
DISCOGRAPHIE
Evidence One nous vient d’outre-Rhin, et est constitué de musiciens déjà connus et reconnus: ex-Frontline ou ex-Domain pour la plupart. Cet album transpire donc la maîtrise par tous les pores. Le groupe nous sert habilement une musique au croisement du heavy-metal teuton traditionnel et du hard-rock bluesy; esprit rock n’roll et détente au rendez-vous. Une franche réussite. Les guitaristes sont là pour représenter la partie metal de l’équation. Ces riffs sont puissants, carrés, imparables; ces soli et ces duels sont fluides et mélodiques. Du bel ouvrage.
Le côté rock, lui, se situe du côté de la voix éraillée de Carsten Schulz, au timbre très proche de celui de la légende Bon Scott, et qui n’est pas sans rappeler également Joe Lynn Turner par moments. Techniquement irréprochable, le vocaliste est certainement l’un des meilleurs dans son style. Il faut l’entendre se donner à fond sur " Moonsigh " ou " Virus In My Veins ": frissons garantis. Le batteur Rami Ali nous sort un jeu très conventionnel, mid-tempo, lui aussi curieusement metal et bluesy à la fois; un peu comme si AC/DC avait forniqué avec le Scorpions énervé de la période Blackout. A l’image du groupe, en somme.
La structure des morceaux est on ne peut plus simplexe, couplet-pont-refrain à gogo, immédiatement mémorisable. L’idéal pour se reposer entre deux disques de prog! Evidence One n’a pas vocation à nous faire cogiter ni à nous en mettre plein la vue: du rock 'n' roll, voilà leur message. Et ils le transmettent à merveille. Mélodiques à souhait, les pièces de cet album sont quasiment toutes des hits en puissance, même si on note un léger manque d’inspiration dans la deuxième partie de la galette (" Slave To The Machine ", " Anything I Need To Know "). " Tattoed Heart ", avec son petit côté hard-FM, est un pur tube issu des années 1980, et résume en quatre minutes l’efficacité des Allemands. Comment ne pas adhérer?
Il est clair que l’originalité n’est pas non plus le créneau choisi par Evidence One. Le mélange heavy/hard-rock est détonnant, mais pas surprenant une seule seconde. Et les gaillards sont tellement à l’aise dans leur registre qu’ils donnent l’impression d’avoir joué ensemble toute leur vie, ce qui est loin d’être le cas. A croire qu’ils étaient faits pour se rencontrer. Les canons du genre sont tous bien exploités : " Moonsigh " pour son ambiance lourde et pesante, la rapidité et l’energie avec l’excellent " Virus In My Veins ", l’esprit FM irrésistible de " Tattooed Heart ", la power-ballad de dragueur avec " In Love And War ", introduction idéale à de langoureux échanges de fluides corporels, etc. Prévisible mais tellement bon.
Pour résumer, Evidence One est le chaînon manquant entre le hard bluesy énergique à la AC/DC et le metal mélodique d’un Iron Maiden par exemple. Le meilleur des deux mondes, le tout animé par un esprit festif et décontracté qui doit prendre toute sa dimension en concert. Ca fait du bien par où ça passe. On aime et on en redemande.