CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
12/20
LINE UP
-Lucky
(chant)
-Revlon
(guitare+chant)
-8-Balled
(basse+chant)
-Suicide
(batterie+chant)
TRACKLIST
1)I Got to Move On to Be Free
2)No Escape
3)Miss Negativity
4)I Have a Wish
5)Dreaming
6)Wide Open to the World
7)Let’s Burn This City Down in Flames
8)You Dragged Me Down
9)Teenage Years
10)Remain
11)We’re Drowning in Pavements
12)I Don’t Believe in Happiness Anymore
DISCOGRAPHIE
Groupe de punk mélodique parisien, Tracy Gang Pussy revient en cet an tout sauf de grâce 2009 avec un nouveau chanteur et de nouvelles ambitions : conquérir les radios puis le monde. S’il va laisser la conquête du monde à notre bien-aimé Président Sarkozy, il peut s’occuper des radios. Car oui, si nouveau chanteur il y a, c’est pour arrondir les angles et avoir les tubes radio friendly qui les rendront célèbres et leur apportera plein de groupies prêtes à assouvir leurs besoins se ... xuels.
Orientation ouvertement plus grand public rime-t-il avec caca auditif ? Bien évidemment que pas forcément bro. Et étonnamment ou non, ce n’est absolument pas le cas ici. Faisant indéniablement penser aux références incontournables du genre que sont Blink 182 la majeure partie de temps, Offspring et Green Day période Dookie le reste du temps, le groupe a indubitablement compris la recette pour proposer des titres accrocheurs et agréables. Tous sont effectivement radio friendly avec des mélodies à la kilotonne, des refrains entraînants et les passages presque obligés basse/batterie qui le font bien. Un rythme évidemment soutenu mais pas trop pour ne pas froisser nos chastes oreilles soutient toutes les compositions et c’est donc dans le mille que Tracy Gang Pussy tape. Le groupe a donc quelques talents. Malheureusement. Oui, malheureusement pour lui il arrive quelques 5 à 10 années trop tard. Ce qui fait beaucoup.
Et oui, la grande vague punk californien mélodique qui a débuté en 1994 avec Smash s’est éteinte plus ou moins avec Blink 182 et son Enema of the State, en 1999 (Green Day a bien relancé l’affaire avec son American Idiot en 2004 mais ça reste un coup de génie) qui peut être considéré comme l’apogée de la popularité du genre. Nous sommes en 2009 maintenant. Ce qui signifie qu’un groupe comme ça passera inaperçu car il ne s’appelle pas Offspring, ni Blink 182, ni Green Day. C’est dommage car honnêtement, les compositions sont fraiches, bien faites, mélodiques au plus haut point et elles restent en tête. En plus, l’album ne lasse pas trop vite, caractéristique souvent rédhibitoire du genre. Par contre, n’espérez pas trouver une once d’originalité ici. Ce n’est absolument pas le propos et il n’est jamais évoqué de toute façon. On a bien quelques cris un peu plus hardcore, mais il demeurent étouffés et lointains. Non, il ne faut pas faire peur à l’auditeur, vous avez oublié ?
Bref, il n’y a rien de spécialement à reprocher aux chattes de la bande à Tracy. Sauf qu’ils arrivent clairement après la bataille et sans rien apporter de nouveau. On leur reconnaîtra un sens évident du tube punk rock, mais c’est bien peu en 2009, d’autres groupes ont foulé les marches de la gloire avant.