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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10.5/20

LINE UP

-MatMatze
(chant+guitare)

-Andi
(guitare)

-Tobi
(basse)

-Dominik
(batterie)

TRACKLIST

1)Apnoia
2)Where Is the Sun?
3)My Immortal Guardian
4)Scars
5)Eyes of the Darkness
6)Raising the Devil
7)Anchor in the Storm
8)From This Day On
9)Heaven Is No Place for Us
10)Tempestuous
11)Collector of Tears
12)Faceless
13)Day of the Lord

DISCOGRAPHIE


The Sorrow - Origin of the Storm
(2009) - metalcore banal - Label : Drakkar Entertainment



Il y a des groupes installés depuis longtemps qui se mettent à tourner un peu en rond. On se rend compte un jour que l'annonce d'un nouvel album ne nous excite plus autant qu'avant, et quand l'album sort on leur en veut un peu... mais pas trop non plus. Il y a des groupes qui déçoivent dès le début. Leur sort est vite réglé : on les oublie aussi vite qu'ils sont apparus, et on ne s'y intéressera à nouveau que si un buzz quelconque ramène leur nom à nos oreilles. Et puis il y a ces groupes qu'on avait bien sentis alors que non, ceux qui ne confirment pas leur potentiel. Eux pour le coup ils nous énervent, voire nous attristent.

Sans être parfait non plus, Blessings From A Blackened Sky avait tout de même à sa sortie une qualité peu commune : nous étions en 2007, c'était un album de metalcore et il n'était pas pénible. Il était même bien torché, puissant, varié et efficace... Origin Of The Storm est puissant mais c'est à peu près tout. La bande à Matz n'a pas du tout levé le pied, au contraire : encore plus influencé thrash-metal que son prédécesseur, cet album est un bon petit concentré de violence qui contentera les plus bourrins d'entre nous. On retrouve également les inévitables harmonies à la suédoise et les riffs-mitrailleuses rehaussés de salves de double-pédale dans les breaks syncopés plus lents qui font headbanguer. Un vrai cas d'école! Mais ce qui détachait The Sorrow de la masse était son talent à varier les ambiances, et ce talent semble être passé à la trappe. Les breaks atmosphériques qui apportaient une subtilité bienvenue ont par exemple disparu : à part les plans de piano à la Chopin (ou à la My Own Private Alaska selon vos références culturelles) qu'on trouve dans l'intro "Apnoia" et à la fin de "Eyes of Darkness", le reste de l'album est d'une confondante uniformité. Même l'instrumental "Tempestuous" se place dans les mêmes ambiances que les autres chansons malgré quelques effets electro. On se demande où est l'intérêt.

L'autre qualité principale de The Sorrow était de ne pas se vautrer outre mesure dans les figures imposées du metalcore, et ça aussi appartient au passé. Alors qu'ils avaient réussi à éviter le piège grossier du chant clair systématique (et donc plus jamais surprenant) sur Blessings..., on retrouve des interventions en clair sur la totalité des chansons de Origin Of The Storm à l'exception de "Collector of Tears" et "Day of the Lord". Et quand on sait que même un chanteur très talentueux comme Speed Strid réussit à gonfler l'auditeur avec ce gimmick alors que Mätze se contente de chanter juste, on imagine à quel point ce choix dessert le groupe. Groupe qui n'a par contre pas perdu la tendance à la facilité qu'on pouvait déjà lui reprocher avant, en particulier quand il s'agit de garder un plan qui rappelle pourtant beaucoup trop un autre groupe. C'est le cas des guitares en twin lead de "Scars" qui évoquent les inévitables In Flames, et surtout de la redescente mélodique de "Faceless" chopée chez "Imperium" de Machine Head... comme "Thirteen Years" sur l'album précédent !! Le combo a beau rester hyper carré, Mätze a beau avoir nettement progressé dans son chant hurlé qu'il module de mieux en mieux... ces qualités font pâle figure face à une impression générale de platitude que de multiples écoutes ne font que renforcer au fur et à mesure.


Ne laissez pas le ton blasé de cette chronique vous tromper : pris isolément Origin of the Storm est juste un album moyen de metalcore, bien efficace mais manquant d'identité. Rien de grave sur le papier. Seulement voilà, quand on a engendré des espoirs sans les confirmer la réaction va toujours au-delà du simple contenu musical. Diable, qu'il est déplaisant d'être déçu.


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