CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Jarmo Pääkkönen
(chant)
-Tero Vaaja
(guitare)
-Kimmo Hänninen
(guitare)
-Timo Sahlberg
(basse)
-Jarmo Myllyvirta
(claviers)
-Henri Pirkkalainen
(batterie)
TRACKLIST
1)Temptation Wasteland
2)A Moment In The Spotlight
3)Reality Bends
4)Dire Waters
5)Stage Of Lies
6)Heart And Home
7)Megalomania
8)My Legacy
9)Obsession To Prosper
DISCOGRAPHIE
La Finlande, ses mille lacs, ses groupes de funeral doom et de speed metal mélodique. Vu que Les Eternels ne sont pas encore l'équivalent internet du magazine Geo, et que votre fidèle serviteur n'a pas encore eu l'occasion de faire connaissance avec le nouvel album de Tyranny, nous parlerons donc de speed mélodique à la scandinave. Plus précisément du premier album des jeunes Finlandais d'Excalion, Primal Exhale, un premier essai qui n'est pas vraiment parfait, mais qui laisse quand même une bonne impression.
En fait, il faut préciser que le terme "speed" est légèrement exagéré dans le cas d'Excalion, car le groupe met l'accent surtout sur des compositions mid-tempo (six compositions sur neuf), tandis que la traditionnelle double grosse caisse se retrouve très en arrière dans le mix, et ne bastonne pas à tout va. Autre caractéristique distinctive, le chant de Jarmo Pääkkönen: même s'il ne nous épargne pas les traditionnelles montées dans les aigus, son timbre reste en général un brin plus grave que celui de ses homologues. Aucune remarque à faire également du côté de sa maîtrise vocale, pas de fausse notes ou de dérapages incontrôlés, par contre côté diction tout n'est pas aussi exempt de reproches. On a parfois l'impression qu'il a un énorme cheveu sur la langue ou alors qu'il n'arrive pas à se débarrasser complètement de son accent finlandais. Ca ne nuit pas énormément aux chansons, mais ça mérite quand même d'être souligné.
Si l'on fait abstraction du fait que le tempo est généralement plus raisonnable, on aura quand même du mal à qualifier les compositions d'Excalion de "follement originales". L'ombre de Stratovarius plane irrémédiablement sur l'album, et plus encore celle d'un proche parent de la bande à Timo: Nightwish. Car qui dit "speed à la finlandaise" dit "claviers, tout plein de claviers", et quand on entend les introductions de "A Moment in the Spotlight", "Reality Bends" ou le pont de "My Legacy", on aura beaucoup de mal à ne pas penser aux sons et aux gimmicks de Tuomas Holopainen. Rajoutez à cela les immanquables passages "néo-classiques" comme sur "Stage Of Lights", et la comparaison devient une évidence.
Mais ne crachons pas trop dans potage (oui, potage, parce que "soupe" pourrait être mal interprété dans ce contexte*) non plus. Même si Primal Exhale manque encore de maturité du point de vue personnalité, les autres composantes se révèlent être à la hauteur pour un amateur du genre. L'exécution reste plus qu'honorable, si l'on exclut la diction du chanteur et le léger manque de fluidité dans certains solos, les compositions ainsi que l'album en général sont très bien équilibrés, sans véritables temps faibles, les mélodies sont accrocheuses et aisément mémorisables. Bref il ne reste plus à Excalion qu'à y rajouter un peu plus d'éléments personnels, et le groupe sera capable de se hisser au-dessus de la masse. En attendant, il leur faudra se contenter de la mention "passable".
* extrait de Comment gagner 67 caractères dans une chronique où l'on ne sait pas trop quoi raconter. Découvrez également, dans la même collection, Comment parler de l'industrie pharmaceutique dans une chronique d'AOR.